PREMIÈREGUERRE MONDIALE - L'Ă©vĂ©nement remonte Ă  103 ans, mais le souvenir est encore vivace chez des familles. L'une d’elles vient de retrouver son aĂŻeul, un poilu disparu en 1915, lors de la seconde bataille de Champagne. C’est une colline de la Marne dĂ©sormais envahie par la vĂ©gĂ©tation, qui domine le village de Massiges, et qui Je vous propose ici mon troisiĂšme chantier d'Ă©criture! Pour en savoir un peu plus sur la dĂ©marche de chantiers d'Ă©criture, c'est dans mon article ICI! Le projet ici est d'Ă©crire une lettre. Mais n'importe quelle lettre! Une lettre de poilu / une lettre pour un poilu! Le principe est celui d'un jeu de rĂŽle, chaque Ă©lĂšve va se voir attribuer une nouvelle identitĂ© grĂące aux cartes d'identitĂ© celle d'un poilu, ou celle d'un proche de poilu frĂšre, mĂšre, femme.... Chaque devra donc Ă©crire une lettre comme s'il vivait la guerre des tranchĂ©es, ou Ă  l'inverse pour remonter le moral de son poilu de mari/frĂšre/fils. Les Ă©lĂšves entrent rapidement dans le projet et s'identifient facilement. Plusieurs outils leurs sont proposĂ©s les almanachs d'Ă©poque pour choisir une "vraie" date pour dater sa lettre, des cartes postales d'Ă©poque... L'immersion dans la PremiĂšre Guerre Mondiale est totale! Vous comprenez aisĂ©ment que cette sĂ©quence doit ĂȘtre menĂ©e suite Ă  une sĂ©quence d'histoire sur la PremiĂšre Guerre Mondiale. Par ici les docs! Les documents pour l'enseignant Les cartes d'identitĂ© de poilus ou de proches de poilus Les documents Ă  vidĂ©oprojeter exemples de vraies lettres de poilus Les grilles de rĂ©fĂ©rence Les almanachs d'Ă©poque, pour choisir une "vraie" date pour dater sa lettre Les cartes postales d'Ă©poques Les lignes pour Ă©crire sa lettre avec une Ă©criture horizontale et prĂ©sentant correctement sa lettre Jevoudrais me battre Ă  tes cĂŽtĂ©s ainsi qu’essayer d’assurer ta protection. Tu es mon seul frĂšre. J’aimerais venir te rejoindre, frĂ©rot. L’Union fait la force paraĂźt-il, Quel bonheur si la Paix pouvait se signer et que nous soyons enfin rĂ©unis pour toujours. Plus de dĂ©part et rester si longtemps loin l’un de l’autre. Le petit mami se porte toujours bien il a l’air de vouloir bien profiter quoique il soit frĂȘle lui aussi. Le temps me dure bien de te voir tranquille ici. Zizou vient de me dire de t’écrire de venir vite car tu es trop mal lĂ  bas. Mais je puis faire payer les frais de la sage femme, je n’y manquerai pas ; on n’a pas fait tant d’histoire pour te faire trotter donc ils peuvent bien payer. Elle a Ă©coutĂ© les femmes qui bavardaient. Alors elle est vite venue dire Ă  ma mĂšre qu’il y avait du sucre chez Panel. Je crois que nous sommes brouillĂ©s avec la pluie. C’est sans doute que nous en avons besoin, la pluie fait comme le reste elle se plait Ă  la malfaisance. Nous sommes bien contents de cette pluie mais tout est grillĂ©. La vigne semble jolie tout de mĂȘme. Ta derniĂšre lettre faisait prĂ©voir que tu avais un bien vilain moment Ă  traverser. Il me tarde de savoir comment que tu auras pu t’en tirer. Il me tarde de te lire pour savoir comment tu auras pu te ranger. Comme tu as du en voir tout de mĂȘme. Je ne cesse de penser Ă  toi. Et je ne sais qu’imaginer. Mes doigts vont mieux. Les crevasses ont passĂ©. Mais ça m’a bien gĂȘnĂ©e. Mon pied va mieux mais mon bas s’est collĂ© car ça coule toujours, ça fait comme des brĂ»lures.
Partantd’une lettre Ă©crite dans les tranchĂ©es par LĂ©on Rotival Ă  sa femme le 11 janvier 1915, le rĂ©cit s’achĂšve sur un poĂšme composĂ© par le fils de l’auteur, Eytan, ĂągĂ© de 10 ans, et lu par ce dernier Ă  l’occasion de la commĂ©moration de la grande guerre, le 11 Novembre 2017. Le refrain du poĂšme : « nous gagnerons cette guerre », me touche particuliĂšrement, car il
Le 31 aoĂ»t 1916, Albert LEMORE de Saint-Rimay Loir-et-Cher fait Ă  son Ă©pouse “Fanie” un rĂ©cit dĂ©taillĂ© d’un combat de la bataille de Verdun auquel il vient de participer “Ma ChĂšre Fanie, je vais te raconter nos misĂšres et je profite d’un moment oĂč nous sommes un peu tranquilles. Nous sommes donc partis d’Haudainville le 25 au soir et arrivĂ©s avec beaucoup de peines vers deux heures du matin le 26 Ă  notre emplacement. En arrivant nous n’avions pour tout que des trous d’obus pour nous cacher. J’ai oubliĂ© de te dire que nous sommes un peu Ă  droite de Fleury et dans un bois oĂč il ne reste que les ruines en l’air en face le Fort de Vaux. Je crois que l’endroit s’appelle Vaux Chapitre. Je te disais donc que nous n’avions que des trous d’obus pour nous abriter, nous nous sommes donc mis Ă  travailler pour nous creuser quelques abris. Nous Ă©tions tout le rĂ©giment, c’est-Ă -dire trois bataillons, le mien c’est le 5Ăšme, le bombardement a commencĂ© vers neuf heures et lĂ  il a fallu nous cacher dans nos trous car comme je t’avais dit nous savions que l’on nous faisait attaquer ce qui Ă©tait loin de nous plaire et quand nos artilleurs ont commencĂ© Ă  tirer les boches n’ont pas Ă©tĂ© paresseux ils avaient de quoi rĂ©pondre Jusqu’à cinq heures du soir notre artillerie n’a cessĂ© de tonner c’était lĂ  l’heure de l’attaque. Deux compagnies par bataillon devaient attaquer et la troisiĂšme de soutien. C’était chez nous la 17 et 18 et nous nous Ă©tions en arriĂšre mais pas de beaucoup 50 Ă  soixante mĂštres. A l’heure de sortir, c’est-Ă -dire dĂšs que les boches ont aperçu les premiers hommes français ils ont redoublĂ© de croissance leurs bombardements, les fusils et mitrailleuses se sont mis en marche et les quelques courageux qui Ă©taient montĂ©s les premiers sont tombĂ©s de suite les autres plus prudents ne sont pas sortis l’attaque a donc Ă©chouĂ© complĂštement. On devait nous faire remettre ça le lendemain Ă  la 19Ăšme mais lĂ  pas un n’aurait sorti de son trou, mais comme les pertes Ă©taient dĂ©jĂ  trĂšs Ă©levĂ©es et en plus que toute la nuit nous avions souffert du bombardement et de la pluie qui tombait Ă  flots il y a heureusement eu contre ordre, mais le 28 ça Ă©tĂ© le tour aux boches aprĂšs nous avoir bombardĂ©s violemment ils ont essayĂ© une premiĂšre attaque vers huit heures et une seconde une heure plus tard eux aussi sont tombĂ©s sur un manche et n’ont pu sortir. Le lendemain soir 29 nous avons encore cru Ă  une attaque ennemie mais elle n’a pas eu lieu. Ce matin Ă  huit heures ils ont recommencĂ© mais lĂ  encore ça s’est terminĂ© en peu de temps et ni nous ni eux ne pouvons avancer sous un pareil feu, c’est atroce et honteux de voir de pareilles choses. Comme pertes nous n’avons pas beaucoup de tuĂ©s mais encore que trop, quant aux blessĂ©s ils sont nombreux et tant mieux pour celui qui a la bonne blessure. Ce qui est le plus Ă  dĂ©plorer c’est que beaucoup sont tuĂ©s ou blessĂ©s par nos canons de 75 ce matin encore Ă  la compagnie il y a un tuĂ© et cinq blessĂ©s par notre artillerie. C’est cela qui nous dĂ©courage le plus de voir des camarades tomber par nous. Je ne te donnerai pas grands dĂ©tails sur les camarades du pays mais je crois qu’ils sont en bonne santĂ©. J’ai eu des nouvelles d’Edmond DOLBEAU le lendemain de l’attaque qu’il n’avait rien. Son caporal GRENET de Saint-Martin doit ĂȘtre blessĂ©. Je n’ai pas de nouvelles de RENIER ni de Louis FURET mais je crois qu’ils n’ont rien et quoi que nous avons peut-ĂȘtre encore plusieurs jours Ă  faire dans ce mauvais coin j’espĂšre m’en tirer sain et sauf 
 Enfin, depuis six jours ma pauvre femme il y a le tiers d’hommes blessĂ©s dans le rĂ©giment. Au revoir et Ă  demain. Je t’embrasse de tout cƓur ainsi que toute la famille. Albert LEMORE Ă©tait nĂ© le 18 juin 1877 Ă  Saint-Rimay, fils de RenĂ© et Marie ROUSSELET. Exerçant la profession de vigneron, il habitait au lieu-dit Villebazin Ă  Saint-Rimay. Ayant Ă©pousĂ© NoĂ©mie HUBERT, nommĂ©e Fanie dans sa lettre, il avait deux enfants RenĂ© nĂ© en 1906 et Albert nĂ© en 1910. Il avait Ă©tĂ© incorporĂ© le 3 aoĂ»t 1914 au 86Ăšme rĂ©giment d’infanterie territoriale. Il fut tuĂ© Ă  l’ennemi le 15 aoĂ»t 1918 Ă  Vic-sur-Aisne.
Maiscette annĂ©e, centenaire de la Grande guerre oblige, c’est sur une lettre d’un poilu de 1914, Jean Deleage, que les concurrents ont Le30 mai 1917 LĂ©onie chĂ©rie J’ai confiĂ© cette derniĂšre lettre Ă  des mains amies en espĂ©rant qu’elle t’arrive un jour afin que tu Letemps des Adieux frappe Ă  la porte de mon existence. Ces modĂšles de textes d’adieu sont des idĂ©es de messages, citations, de poĂšme et de sms d’adieux humoristiques amicaux ou tristes ⇒ Trouver une belle lettre d’adieu Ă  un amour perdu Ă  envoyer Ă  une femme ou un homme qui nous a quittĂ©. Tu es ma meilleure amie, plus qu’une sƓur, mon Ăąme-soeur
Lettresd'un poilu Brémois. Nous vous invitons à découvrir les lettres (scan des lettres et retranscription tapuscrite) de correspondance entre Monsieur Jean Bouron, soldat de la premiÚre guerre mondiale, sa femme Marie Louise restée à Brem et ses enfants André Louis et Jean. Monsieur Jean Bouron est né en 1873 à Saint Nicolas de Brem.
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