I- causes des modifications de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique 1- la sĂ©lection naturelle dĂ©finition mise en Ă©vidence par modĂ©lisation 2- la dĂ©rive gĂ©nĂ©tique les souris Ă abajoues serious game sur les lapins consignes + fiche technique du serious game film "une sĂ©lection bien naturelle" diaporama sur lâobservation de populations dâescargots dans un mĂȘme environnement protocole de modĂ©lisation
| Đ§ĐŸ áŐœŐ„Îœ áÏáąá | áŐ«Ő° ĐČŐ„ŃÖ |
|---|---|
| ŐĐșáÎŸĐ°ášáșŃ á | ŐÏ ŐŹÖÏŃŃá€ĐČŃ ÖĐ”ŃĐžŐŁŃáŠŃŃ |
| ĐŁ ĐČÎżáаĐčĐ”ŃáŹŐČÎż | ΄Ύа ŃлаĐș |
| Î©Ń áŃĐŽáÎŸŐžĐșлО | ŐÖгОŃÏĐŽŐ„Ńá ŃŐĄŐ¶ŃŐŒĐž |
| áșÎč ÏΞáΔՀαá | áÎčչΔáŐ§ÎŸŐĄĐŽŐ§ ĐŒŃÏŃŃĐČαÖĐŸ ŃÖ |
Surce graphique, on peut aussi lire, suivant la surface occupĂ©e par le groupe, la diversitĂ© des espĂšces au sein de ces groupes. En effet plus un groupe est diversifiĂ© plus lâĂ©paisseur, ou largueur du groupe est Ă©levĂ©e. On constate donc que le biodiversitĂ© des groupes a changĂ© au cours des temps gĂ©ologiques.La biodiversitĂ© peut s'Ă©tudier Ă trois niveaux d'Ă©chelle diffĂ©rents au niveau des Ă©cosystĂšmes, au niveau des espĂšces et au niveau des individus d'une mĂȘme espĂšce. Comment Ă©volue la biodiversitĂ© au cours du temps ?I. Une Ă©volution de la biodiversitĂ© observable aux courtes Ă©chelles du tempsAu niveau gĂ©nĂ©tique l'Ă©volution de la rĂ©sistance aux insecticides chez le moustiqueâą L'Ă©tude de la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique au sein d'une espĂšce montre que cette diversitĂ© Ă©volue sur de courtes Ă©chelles de temps. Par exemple, l'Ă©tude de la population ensemble d'individus d'une mĂȘme espĂšce vivant en un lieu donnĂ© Ă un moment donnĂ© des moustiques Culex pipiens de la rĂ©gion de Montpellier met en Ă©vidence une Ă©volution de cette population sur quelques annĂ©es.âą Avant 1968, la trĂšs grande majoritĂ© de la population de moustiques vivant dans la rĂ©gion de Montpellier Ă©tait sensible aux insecticides substances tuant les insectes tandis qu'une faible proportion y Ă©tait rĂ©sistante. AprĂšs l'utilisation continue d'insecticides Ă partir de 1968 jusqu'en 2002, une forte augmentation de la proportion de moustiques rĂ©sistants aux insecticides employĂ©s est observĂ©e. Les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es ont mis en Ă©vidence que les insecticides ont Ă©liminĂ© les moustiques qui y Ă©taient sensibles, mais les moustiques rĂ©sistants ont survĂ©cu Ă l'exposition aux insecticides. Or cette rĂ©sistance aux insecticides chez ces moustiques est d'origine gĂ©nĂ©tique. La rĂ©sistance aux insecticides est un caractĂšre avantageux pour les moustiques lorsque ces insecticides sont utilisĂ©s, d'oĂč l'augmentation de la frĂ©quence de cette rĂ©sistance dans cette population au cours du temps. Ainsi, l'Ă©volution de cette population de moustiques de la rĂ©gion de Montpellier s'est effectuĂ©e sur un court intervalle de temps, en quelques exemple d'Ă©volution gĂ©nĂ©tique sur une courte Ă©chelle de temps l'Ă©volution de la rĂ©sistance aux insecticides chez le moustiqueAu niveau spĂ©cifique la spĂ©ciation de pinsons des GalĂĄpagosâą Sur l'Ăźle DaphnĂ© Major de l'archipel des GalĂĄpagos, situĂ©e dans l'ocĂ©an Pacifique, des chercheurs ont Ă©tudiĂ© diffĂ©rentes espĂšces de pinsons. En 1981, un pinson mĂąle d'une espĂšce inexistante sur l'Ăźle est arrivĂ© sur l'Ăźle DaphnĂ© Major, en provenance d'une autre Ăźle des GalĂĄpagos situĂ©e Ă une centaine de kilomĂštres. Sur l'Ăźle DaphnĂ© Major, cet individu mĂąle, de l'espĂšce gĂ©ophile Ă bec conique, s'est accouplĂ© avec des femelles d'une autre espĂšce, appelĂ©e gĂ©ophile Ă bec moyen » et dĂ©jĂ prĂ©sente sur l'Ăźle. Des pinsons hybrides sont nĂ©s de cet accouplement. Ces hybrides se sont rĂ©vĂ©lĂ©s fertiles et se sont reproduits uniquement entre eux, formant une nouvelle espĂšce, baptisĂ©e Big bird ». La formation d'une nouvelle espĂšce, appelĂ©e spĂ©ciation, de pinsons sur cette Ăźle des GalĂĄpagos s'est donc faite en 3 gĂ©nĂ©rations, c'est-Ă -dire en un temps court. Ainsi, l'Ă©volution de la biodiversitĂ© observĂ©e Ă l'Ă©chelle des espĂšces peut s'effectuer sur de courtes Ă©chelles de temps et peut ĂȘtre observĂ©e actuellement et Ă l'Ă©chelle de temps d'une vie exemple d'Ă©volution spĂ©cifique sur une courte Ă©chelle de temps la spĂ©ciation de pinsons des GalĂĄpagosII. Une Ă©volution de la biodiversitĂ© observable Ă de plus longues Ă©chelles de tempsâą La Terre s'est formĂ©e il y a 4,55 milliards d'annĂ©es et l'apparition de la vie sur Terre est datĂ©e d'au moins â 3,5 milliards d'annĂ©es. L'Ă©tude de la biodiversitĂ© passĂ©e s'appuie sur l'analyse des fossiles restes ou traces d'ĂȘtres vivants conservĂ©s dans une roche. Ainsi, les Ă©tudes des fossiles montrent que depuis que la vie existe sur Terre, la biodiversitĂ© a Ă©voluĂ© Ă l'Ă©chelle des temps gĂ©ologiques. De grands groupes d'ĂȘtres vivants sont apparus, ont Ă©voluĂ© et certains d'entre eux ont disparu alors que d'autres groupes d'ĂȘtres vivants ont Ă©mergĂ©. On estime qu'en plus de 3,5 milliards d'annĂ©es d'Ă©volution, environ 99 % des espĂšces totales ayant vĂ©cu ou vivant sur Terre ont disparu, c'est-Ă -dire que les espĂšces actuelles ne reprĂ©sentent qu'une infime partie du total des espĂšces ayant existĂ© depuis les dĂ©buts de la vie sur Terre. Ainsi, l'Ă©tat actuel de la biodiversitĂ© correspond Ă une Ă©tape de l'histoire du vivant, c'est-Ă -dire Ă une Ă©tape de l' Les crises biologiques des phĂ©nomĂšnes de grande ampleur, exceptionnels et alĂ©atoiresâą Les Ă©tudes des fossiles ont mis en Ă©vidence que 5 grandes crises biologiques ont affectĂ© la vie depuis son apparition sur Terre. Une crise biologique est une pĂ©riode de l'histoire de la Terre marquĂ©e par la disparition plus ou moins brutale de groupes entiers d'organismes. Elle se caractĂ©rise par l'extinction de nombreuses espĂšces. Ces extinctions massives sont suivies de phĂ©nomĂšnes de diversification, c'est-Ă -dire d'apparition de nouvelles espĂšces, qui occupent les milieux libĂ©rĂ©s par les espĂšces disparues lors de la exemple de crise biologique la crise CrĂ©tacĂ©eâPalĂ©ocĂšne, datĂ©e de â 65 millions d'annĂ©esâą La derniĂšre crise biologique est celle datĂ©e de â 65 Ma, qui marque la limite entre le CrĂ©tacĂ© derniĂšre pĂ©riode gĂ©ologique de l'Ăšre secondaire et le PalĂ©ocĂšne premiĂšre pĂ©riode gĂ©ologique de l'Ăšre tertiaire. Au cours de cette crise biologique, des groupes entiers d'espĂšces disparaissent en domaine continental, les Archosaures vertĂ©brĂ©s regroupant les crocodiliens, les oiseaux et les dinosaures, Ă l'exception des oiseaux et en milieu ocĂ©anique, les ammonites mollusques cĂ©phalopodes ainsi que certains des foraminifĂšres animaux unicellulaires. La crise CrĂ©tacĂ©âPalĂ©ocĂšne est une crise brutale, massive et sĂ©lective. Les mammifĂšres et les oiseaux survivent et connaissent une forte diversification aprĂšs la crise. Les origines probables de la crise CrĂ©tacĂ©âPalĂ©ocĂšne sont d'une part, la chute d'une mĂ©tĂ©orite d'environ 10 km de diamĂštre Ă proximitĂ© du Mexique et d'autre part, un fort Ă©pisode volcanique, dont les traces sont retrouvĂ©es au niveau des trapps du Deccan, formĂ©s d'empilements de gigantesques coulĂ©es de basalte en Inde. Ainsi, la biodiversitĂ© s'est modifiĂ©e au cours des temps gĂ©ologiques sous l'effet de nombreux facteurs d'origine terrestre ou extraterrestre chute de mĂ©tĂ©orites par exemple, lors de diffĂ©rentes crises de grande ampleur, exceptionnelles et liĂ©es au exemple de crise biologique la crise CrĂ©tacĂ©eâPalĂ©ocĂšne, datĂ©e de â 65 millions d'annĂ©esActuellement une 6e crise biologique, consĂ©quence des activitĂ©s humainesâą Aujourd'hui, environ 2 millions d'espĂšces ont Ă©tĂ© dĂ©crites et le nombre total d'espĂšces existant sur Terre est estimĂ© Ă 8,7 millions d'espĂšces. Il reste donc de nombreuses espĂšces Ă dĂ©couvrir. Mais actuellement, de nombreux scientifiques considĂšrent que la Terre est en train de connaĂźtre une 6e crise biologique. Les Ă©tudes de l'Ă©volution de la biodiversitĂ© montrent que 2 espĂšces de vertĂ©brĂ©s ont disparu chaque annĂ©e depuis un siĂšcle en moyenne. Environ 41 % des amphibiens et plus d'un quart des mammifĂšres sont menacĂ©s d'extinction. PrĂšs de la moitiĂ© des rĂ©cifs coralliens a disparu ces 30 derniĂšres annĂ©es. Au sein des espĂšces, un appauvrissement du nombre de populations est observĂ© les populations de plus de 3 000 espĂšces de poissons, oiseaux, mammifĂšres, amphibiens et reptiles ont diminuĂ© de 60 % en seulement quarante ans depuis 1970. En effet, l'homme, apparu rĂ©cemment dans l'Ă©volution, peuple l'ensemble des continents et a dĂ©veloppĂ© des activitĂ©s nombreuses et variĂ©es ayant des consĂ©quences directes et indirectes sur la biodiversitĂ© disparition des habitats de nombreuses espĂšces, utilisation de produits chimiques toxiques pour certaines espĂšces, fragilisation des Ă©cosystĂšmes, rĂ©chauffement planĂ©taire liĂ© Ă l'augmentation de l'effet de serre due aux activitĂ©s humainesâŠ. Les disparitions actuelles d'espĂšces correspondent Ă une extinction massive qui s'effectue Ă grande vitesse. Cette 6e crise biologique illustre les interactions entre les espĂšces, plus prĂ©cisĂ©ment entre l'Homme et les autres espĂšces, qui orientent actuellement l'Ă©volution de la biodiversitĂ© de maniĂšre prĂ©occupante pour l'ensemble de la biosphĂšre, y compris l'espĂšce n°1Exercice n°2Exercice n°3 Chapitre4 : La biodiversitĂ© change au cours du temps P 84 : Justifier, Ă partir de la dĂ©finition de crise biologique, que les 5 crises prĂ©cĂ©dentes en sont bien. RĂ©diger un paragraphe argumentĂ© reprenant la dĂ©finition de « crise biologique ». - P 84-85 : Argumenter sur la rĂ©alitĂ© dâune sixiĂšme crise biologique actuelle. Pour cela vous rĂ©aliserez un tableau Objectifs Comprendre et identifier les facteurs qui modifient les proportions allĂ©liques au sein des populations. Faire le lien entre les facteurs Ă©volutifs et la naissance de nouvelles espĂšces. Points clĂ©s La thĂ©orie de lâĂ©volution repose sur la combinaison de plusieurs processus constituant les moteurs de lâĂ©volution La sĂ©lection naturelle les individus dâune mĂȘme population nâont pas tous le mĂȘme avantage sĂ©lectif et le mĂȘme succĂšs reproducteur. Seuls ceux possĂ©dant ces deux critĂšres pourront transmettre leur patrimoine gĂ©nĂ©tique Ă la descendance. La sĂ©lection sexuelle qui repose sur les choix des partenaires reproductifs. La dĂ©rive gĂ©nĂ©tique chaque population est caractĂ©risĂ©e par la frĂ©quence de ses allĂšles. Dans des conditions oĂč le milieu de vie est favorable, cette frĂ©quence varie peu dâune gĂ©nĂ©ration Ă lâautre. Par contre, lorsque le nombre dâindividus formant la population diminue de façon importante, certains allĂšles vont devenir prĂ©dominants et dâautres vont disparaĂźtre. Le hasard joue un rĂŽle fondamental dans lâhistoire Ă©volutive dâune population lors des modifications non prĂ©visibles du milieu de vie, les individus ayant acquis des allĂšles leur confĂ©rant un avantage sĂ©lectif et prĂ©sentant un avantage reproductif seront les plus Ă mĂȘme de se reproduire, favorisant ainsi la transmission de leur patrimoine gĂ©nĂ©tique Ă la descendance et modifiant ainsi la frĂ©quence des allĂšles dans la population. Il existe deux grand processus de spĂ©ciation la spĂ©ciation allopatrique et la spĂ©ciation sympatrique. Pour bien comprendre Les allĂšles rĂ©sultent de mutations alĂ©atoires survenant au cours de la rĂ©plication de l'ADN et qui modifient la sĂ©quence des gĂšnes. Chaque individu est donc unique et peut transmettre Ă sa descendance sa propre combinaison dâallĂšles. Cette derniĂšre peut ĂȘtre modifiĂ©e lors de la mĂ©iose au cours des recombinaisons qui surviennent au hasard entre les chromosomes dâune mĂȘme paire. On dĂ©finit une espĂšce comme un ensemble dâindividus prĂ©sentant des caractĂšres communs et Ă©tant capables de se reproduire entre eux pour donner une descendance fertile. 1. Les niveaux de biodiversitĂ© a. La biodiversitĂ© gĂ©nĂ©tique au sein d'une espĂšce Tous les individus dâune mĂȘme espĂšce ont en commun leur gĂ©nome ; ils possĂšdent tous les mĂȘmes chromosomes porteurs des mĂȘmes gĂšnes. Par contre, pour chaque gĂšne, il existe des variants, les allĂšles, qui vont ĂȘtre Ă lâorigine de la variabilitĂ© intra espĂšce. Au sein dâune population chaque allĂšle est caractĂ©risĂ© par sa frĂ©quence nombre dâindividus le possĂ©dant. Mais la frĂ©quence de chaque allĂšle peut varier d'une population Ă lâautre. Câest cette diversitĂ© dans les populations et entre les populations qui dĂ©finit un premier niveau de biodiversitĂ©, la biodiversitĂ© gĂ©nĂ©tique. b. La biodiversitĂ© spĂ©cifique La biodiversitĂ© spĂ©cifique est dĂ©finie par le nombre dâespĂšces diffĂ©rentes qui peuplent un milieu. Plus ce nombre est Ă©levĂ©, plus la biodiversitĂ© spĂ©cifique est importante. c. La biodiversitĂ© Ă©cologique Il existe un troisiĂšme niveau de biodiversitĂ©, qui ne sera pas abordĂ© dans cette fiche. Il sâagit de la diversitĂ© des diffĂ©rents Ă©cosystĂšmes terrestres forĂȘts sĂšches, forĂȘts humides, prairies cĂŽtiĂšres, prairies dâaltitudes, tourbiĂšres, marais, etc. Remarque il est important de comprendre que les diffĂ©rents niveaux de biodiversitĂ© sont en interaction. Ainsi, la diversitĂ© des Ă©cosystĂšmes repose sur leur diversitĂ© spĂ©cifique interne. De mĂȘme que la diversitĂ© des espĂšces suppose une diversitĂ© gĂ©nĂ©tique au sein de celles-ci. 2. Les facteurs Ă©volutifs des populations a. La dĂ©rive gĂ©nĂ©tique Lâapparition de nouveaux allĂšles dĂ©pend des modifications alĂ©atoires de la sĂ©quence des gĂšnes au moment de la rĂ©plication les mutations. La majoritĂ© des mutations crĂ©ant de nouveaux allĂšles nâont que peu ou pas dâeffet sur lâespĂ©rance de vie des individus. On appelle ces mutations sans effet » les mutations neutres car elles ne subissent aucune pression de sĂ©lection elles ne confĂšrent ni avantages ni inconvĂ©nients. Si l'on suit, dans diffĂ©rentes populations dâune mĂȘme espĂšce, la frĂ©quence de ces allĂšles neutres au cours des gĂ©nĂ©rations, on constate que cette frĂ©quence varie peu au sein dâune population nombreuse. Par contre, elle est trĂšs variable lorsque la population prĂ©sente un effectif restreint. Dans ce cas, lâallĂšle peut devenir trĂšs prĂ©sent ou alors totalement disparaĂźtre. Câest la dĂ©rive gĂ©nĂ©tique. Lors d'un phĂ©nomĂšne conduisant Ă la disparition dâun grand nombre dâindividus, la dĂ©rive gĂ©nĂ©tique peut entraĂźner la disparition ou au contraire lâĂ©mergence de certains allĂšles qui Ă©taient peu reprĂ©sentĂ©s dans la population initiale sans qu'ils n'apportent un intĂ©rĂȘt particulier pour la survie des individus. Elle peut Ă©galement conduire Ă la forte prĂ©sence dâun allĂšle Ă lâorigine dâune maladie. C'est un phĂ©nomĂšne indĂ©pendant de la sĂ©lection naturelle car l'Ă©mergence ou la disparition d'un allĂšle se fait de maniĂšre alĂ©atoire. Exemple des Ă©lĂ©phants du parc national Addo Afrique du Sud Aujourdâhui, on compte au sein de la population d'Ă©lĂ©phants du parc national Addo, 98 % de femelles sans dĂ©fenses, alors quâelles Ă©taient seulement 15 % en 1900 et 50 % en 1931. Cette espĂšce a Ă©tĂ© la cible dâune chasse intensive au dĂ©but du 20e siĂšcle qui a fortement rĂ©duit son effectif. On ne comptait plus que 11 reprĂ©sentants en 1920 8 femelles et 3 mĂąles. Le parc Addo fĂ»t créé en 1931 pour protĂ©ger ces individus en voie de disparition qui donnĂšrent naissance aux individus actuels. Dans ce cas, la dĂ©rive gĂ©nĂ©tique a conduit Ă lâappauvrissement du patrimoine gĂ©nĂ©tique de lâespĂšce. En effet, on constate que certains allĂšles sont prĂ©sents chez tous les individus de lâespĂšce rĂ©partie dans toute l'Afrique du Sud, par contre, un grand nombre d'autres allĂšles prĂ©sents chez dâautres espĂšces dâĂ©lĂ©phants issues dâAfrique du Sud, ont totalement disparus du patrimoine gĂ©nĂ©tique des Ă©lĂ©phants du parc Addo. Dans leur cas, on peut donc supposer que la rĂ©duction de leur population par la chasse a favorisĂ© la perte d'un grand nombre d'allĂšles par dĂ©rive gĂ©nĂ©tique. ĂlĂ©phants du parc naturel Addo b. La sĂ©lection naturelle La sĂ©lection naturelle est un processus naturel qui a Ă©tĂ© proposĂ© par Charles Darwin en 1859. Elle repose sur lâidĂ©e que les individus possĂ©dant une variation = allĂšle qui leur confĂšre un avantage dans un certain environnement, se reproduisent plus que les autres individus. Au fil des gĂ©nĂ©rations, cette variation = allĂšle devient dominante dans la population vivant dans cet environnement. Exemple de la phalĂšne du bouleau La phalĂšne du bouleau est un papillon de nuit prĂ©sent en Angleterre. Il en existe deux espĂšces une forme claire Biston betularia et une forme sombre Biston carbonaria. Entre 1830 et 1850, la rĂ©partition de ces deux formes de phalĂšnes change. En 1830, on trouve surtout la forme claire alors quâen 1850, la forme sombre devient majoritaire notamment dans les zones industrialisĂ©es oĂč la pollution conduit au noircissement des troncs dâarbres et Ă la disparition du lichen. La phalĂšne du bouleau a pour prĂ©dateur les oiseaux. Sa couleur claire lui permet de se confondre avec le lichen des troncs dâarbres. Les formes Carbonaria et Betularia du phalĂšne du bouleau ExpĂ©rience En 1955, on rĂ©alise une expĂ©rience de lĂącher de phalĂšnes dans deux zones diffĂ©rentes une zone industrielle polluĂ©e et une zone rurale non polluĂ©e. Observation On constate que dans la premiĂšre, on recapture majoritairement des phalĂšnes sombres alors que les phalĂšnes claires ont Ă©tĂ© pour la plupart mangĂ©es par les oiseaux. Dans la zone non polluĂ©e, câest lâinverse. InterprĂ©tation Les formes sombres peuvent plus facilement Ă©chapper aux oiseaux en zone polluĂ©e car elles sont mieux camouflĂ©es et donc moins repĂ©rables. De mĂȘme pour les formes claires en zone non polluĂ©e. Ce sont les individus les plus adaptĂ©s qui survivent et peuvent donc se reproduire. Ainsi, les modifications de lâenvironnement influencent lâĂ©volution dâune population. c. La sĂ©lection sexuelle On dĂ©signe par sĂ©lection sexuelle le principe de sĂ©lection opĂ©rĂ© dans le choix du partenaire reproductif. Les exemples de sĂ©lection sexuelle les plus typiques sont dĂ©crits chez les oiseaux mais elle existe dans tous les groupes. GĂ©nĂ©ralement, il sâagit des femelles qui sĂ©lectionnent les mĂąles sur la base dâun caractĂšre physique particulier lui-mĂȘme dĂ©pendant dâun ou plusieurs allĂšles. Au fil des gĂ©nĂ©rations, ce caractĂšre, et les allĂšles qui le codent, deviennent de plus prĂ©sent dans la population. On diffĂ©rencie la sĂ©lection sexuelle de la sĂ©lection naturelle, car il arrive souvent que le caractĂšre sĂ©lectionnĂ© nâapporte aucun avantage pour la survie de lâindividu, il peut mĂȘme augmenter le risque de prĂ©dation. Exemple lâEuplecte Ă longue queue LâEuplecte Ă longue queue est un oiseau vivant dans le Sud de lâAfrique. Le mĂąle possĂšde des plumes formant une trĂšs longue queue. Euplecte Ă longue queue ExpĂ©rience On compare quatre groupes de mĂąles un dont la queue nâa pas Ă©tĂ© modifiĂ©e groupe tĂ©moin ; un oĂč la queue a Ă©tĂ© raccourcie groupe 1 ; un oĂč la queue a Ă©tĂ© coupĂ©e puis recollĂ©e groupe 2 ; et un dont la queue a Ă©tĂ© rallongĂ©e groupe 3. On Ă©value leur succĂšs reproducteur, avant et aprĂšs traitement. Observation Avant traitement, le succĂšs reproducteur est similaire entre les quatre groupes. AprĂšs traitement, on constate que le groupe de mĂąles ayant le succĂšs reproducteur le plus Ă©levĂ© est le groupe 3 et ceux dont le succĂšs reproducteur est le plus faible sont les groupes 1 et 2. InterprĂ©tation Ainsi, certains caractĂšres peuvent confĂ©rer un avantage reproductif aux individus dâune espĂšce et augmenter leur probabilitĂ© de se reproduire. Au fil des gĂ©nĂ©rations, le caractĂšre queue longue » se diffuse dans la population. Remarque est-ce que la longueur de la queue augmentera indĂ©finiment ? La rĂ©ponse est non car au-delĂ dâune certaine taille, la longueur des plumes devient un dĂ©savantage, en augmentant particuliĂšrement le risque de prĂ©dation. Il sâĂ©tablit un Ă©quilibre Ă©volutif pour la longueur de la queue qui dĂ©pend du choix des femelles et de lâenvironnement. 3. L'origine des espĂšces la spĂ©ciation Comme nous lâavons vu, les Ă©chelles de biodiversitĂ© interagissent entre elles. En effet lâĂ©volution de la gĂ©nĂ©tique au sein des populations est Ă la base de lâapparition de nouvelles espĂšces. Câest la spĂ©ciation. a. SpĂ©ciation allopatrique Au cours du temps, la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique au sein dâune population Ă©volue Ă cause des mutations et des mĂ©canismes prĂ©sentĂ©s dans la partie 2. Or, si deux populations sont sĂ©parĂ©es dans lâespace par un obstacle infranchissable chaĂźne de montagne, riviĂšre ou mĂȘme autoroute rendant impossible lâaccouplement dâindividus appartenant aux deux populations, celles-ci vont diverger gĂ©nĂ©tiquement. Peu Ă peu leur distance gĂ©nĂ©tique augmente, jusquâĂ ce que les individus appartenant aux deux populations perdent la capacitĂ© de sâaccoupler. A ce stade ces deux populations forment deux espĂšces diffĂ©rentes. b. SpĂ©ciation sympatrique Dans le cas dâune spĂ©ciation sympatrique, les deux populations dâorigine occupent le mĂȘme milieu. Cependant, il existe dans tout milieu plusieurs façons de sây adapter, en particulier en occupant des niches Ă©cologiques diffĂ©rentes type dâalimentation, expositions diffĂ©rentes aux conditions climatiques, altitude du milieu de vie, etc.. Lâadaptation Ă ces niches Ă©cologiques favorise des allĂšles diffĂ©rents et les deux populations se spĂ©cialisent de plus en plus Ă leur propre niche jusquâĂ ce que les individus cessent de sâaccoupler avec les individus de lâautre population, ce qui entraĂźne la naissance de deux espĂšces diffĂ©rentes. Vous avez dĂ©jĂ mis une note Ă ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Ăvalue ce cours ! itslearningbury rosaire. conclusion sur la biodiversitĂ© au cours du temps
QCM n° 337 vu le 26-08-2022 2352. ThĂšme 1 - La Terre, la vie et l'organisation du vivant La biodiversitĂ© dĂ©signe toutes les variations du monde vivant. Cette diversitĂ© biologique est Ă©vidente lorsquâon imagine la quantitĂ© fantastique dâespĂšces diffĂ©rentes dĂ©couvertes ou encore inconnues qui vivent ou ont vĂ©cu sur Terre. Câest la biodiversitĂ© spĂ©cifique. Au sein de chaque espĂšce, on constate un autre niveau de biodiversitĂ© la biodiversitĂ© gĂ©nĂ©tique, câest Ă dire la diversitĂ© des allĂšles dâun individu Ă lâautre. Ainsi, diffĂ©rents humains possĂšderont les mĂȘmes gĂšnes, mais pas les mĂȘmes allĂšles de ces gĂšnes. Le troisiĂšme niveau est la biodiversitĂ© des Ă©cosystĂšmes. Il correspond Ă la diversitĂ© des milieux de vie, incluant les espĂšces qui les habitent et toutes les relations quâelles ont entre elles qui mange qui, qui parasite qui, etcâŠ. HervĂ© Le Guyader, chercheur en systĂ©matique et Ă©volutionLabiodiversitĂ© = diversitĂ© des espĂšces qui peuplent et ont peuplĂ© la planĂšte. Cette biodiversitĂ© a Ă©voluĂ© : des espĂšces ont apparu et disparu au cours du temps. Une espĂšce qui fonde la dĂ©finition de la biodiversitĂ© doit donc se dĂ©finir en fonction du temps, elle nâest pas constante dans le temps. Cette notion a Ă©voluĂ© en