ï»żLivreCamps Concentration Travail pas cher â Neuf et occasion Meilleurs prix du web 5% remboursĂ©s minimum sur votre commande !
AccueilArtsFille dâun survivant des camps de concentration, Sara Davidmann confronte son histoire familiale dans un projet photo 2011, Sara Davidmann dĂ©couvre que sa mĂšre a consignĂ©, âavec dâincroyables dĂ©tailsâ, sa vie entiĂšre dans des journaux et carnets. La mĂȘme annĂ©e, lâartiste prĂ©sente âMy Motherâs Notebooksâ, sa premiĂšre exposition liĂ©e Ă sa famille, puis âKen. To be destroyedâ, âlâhistoire dâun secret de familleâ sur le coming out transgenre dâun membre de sa dix ans, lâartiste allie ainsi son travail crĂ©atif Ă son histoire familiale. Son dernier projet en date, Mischling1, pĂ©nĂštre plus loin encore dans ses racines et leurs Ă©nigmes. âĂa a commencĂ© avec la dĂ©couverte dâun album photo et de notes Ă©crites en allemand et jamais traduites. Ma cousine Linda en avait hĂ©ritĂ© par sa mĂšre, ma tante Susi. Susi Ă©tait la sĆur de mon pĂšre Manfred. Mon pĂšre et ma tante ont survĂ©cu Ă la Shoah en fuyant le Berlin nazi Ă bord du Kindertransport. Ils sont arrivĂ©s en Grande-Bretagne en 1939, mon pĂšre avait 14 ans et ma tante 17â, nous jusque bien aprĂšs la mort de son pĂšre, Sara Davidmann raconte nâavoir ârien su du cĂŽtĂ© juif allemand de [sa] familleâ. âMon pĂšre nâa jamais pu parler de son expĂ©rience dâavoir grandi en tant que jeune garçon juif dans le Berlin nazi, des Ă©vĂ©nements traumatiques vĂ©cus avant son Ă©vacuation, des membres de sa famille tuĂ©s dans la Shoah ou de son Ă©vacuationâ, âchapitre trop douloureux Ă revisiterâ, Sara Davidmann a dĂ©cidĂ© de lâempoigner Ă mains nues aprĂšs avoir dĂ©couvert cet album photo et les notes qui lâaccompagnaient. Au fil des pages, lâartiste se sentait plus ou moins liĂ©e aux traits qui apparaissaient devant ses yeux, aux sourires, aux regards de personnes quâelle ne rencontrera jamais. Elle dĂ©couvrait Ă©galement avec effroi que de nombreux visages disparaissaient des images aprĂšs la Seconde Guerre images dâarchive et de sangEn mĂȘme temps que Sara Davidmann partait en quĂȘte de âtraces de vieâ concernant ces anonymes intimes, elle rĂ©alisait des Ćuvres rassemblant âdes reproductions des photos dĂ©couvertes, des documents et des recherches historiquesâ. âElles ne montrent pas seulement lâhistoire de ma famille, elles rĂ©vĂšlent Ă©galement la profonde connexion que je ressens par rapport Ă cette histoire en tant que fille dâun survivant de la Shoah.âFace Ă ce deuil si particulier, lâartiste a rĂ©alisĂ© des chimigrammes une technique de crĂ©ations dâimages Ă partir de procĂ©dĂ©s chimiques, sans appareil photo mĂȘlant passĂ© et prĂ©sent âDans la chambre noire, jâai mĂ©langĂ© mon sang au rĂ©vĂ©lateur photo afin que les tirages soient faits Ă partir de mon sang, crĂ©ant une connexion directe entre moi-mĂȘme, le passĂ© tel quâil est perçu Ă travers les photos et la continuitĂ© de ma lignĂ©e. Des couches de produits chimiques et de sang, de blanchiment photographique, de dessin et de rayures sur la surface ont Ă©tĂ© utilisĂ©es simultanĂ©ment pour effacer et rĂ©vĂ©ler lâimage originale.âEn plus du blanchiment photo, la photographe explique avoir âutilisĂ© du feuâ, un Ă©lĂ©ment âplus extrĂȘme, plus dangereuxâ, quâelle ne maĂźtrisait pas toujours. Une pratique importante pour elle, descendante dâune histoire livre photo rĂ©sultant de ce projet, Mischling1, a permis Ă Sara Davidmann de dĂ©couvrir que, tandis que certains membres de sa famille avaient Ă©tĂ© tuĂ©s Ă Auschwitz et Theresienstadt, dâautres avaient survĂ©cu et fui Ă Shanghai, en France ou Ă Berlin, grĂące Ă de faux documents. Mais plus que de simplement sâatteler Ă son histoire personnelle, le projet a une portĂ©e universelle conclut lâartiste âLes rĂ©actions au livre ont Ă©tĂ© trĂšs puissantes. Les lecteurs ont Ă©tĂ© trĂšs Ă©mus. Ăa veut dire beaucoup, pour moi, que ce travail touche les gens.âMischling1 de Sara Davidmann est disponible aux Ă©ditions Gost voir aussi sur Konbini
DĂ©couvredes vidĂ©os courtes en rapport avec livre sur les camps de concentrations sur TikTok. Regarde du contenu populaire des crĂ©ateurs suivants : les_histoires_de_ludi(@les_histoires_de_ludi), user0310285692(@user0310285692), Twitok(@twitok_), OcĂ© Ane(@oceaanel91), đ(@.inesrt), ZoĂ© Legrand(@zoe.lgd), (đșFREE TVđș)
1 Le pillage des janvier 1939, Adolf Hitler prĂ©pare activement la guerre. Il est furieux, car il vient de prendre connaissance d'une note confidentielle, datĂ©e du 7 janvier, prĂ©parĂ©e Ă son intention par le prĂ©sident du directoire de la Reichsbank, Hjalmar Schacht. Le ton du message est en effet alarmant. Le IIIe Reich, explique Schacht, est au bord de la banqueroute Il n'y a plus de rĂ©serves ni de devises Ă la Reichsbank" Les rĂ©serves constituĂ©es par l'annexion de l'Autriche et par l'appel aux valeurs Ă©trangĂšres et aux piĂšces d'or autochtones sont Ă©puisĂ©es. Les finances de l'Etat sont au bord de l'effondrement», Ă©crit-il. L'Allemagne qui, quelques mois plus tard, va lancer ses troupes Ă l'assaut de la Pologne, de la TchĂ©coslovaquie, de la Belgique et de la France a les caisses vides. Hitler sait que l'or est le nerf de la guerre moderne. Il permet d'acheter les matĂ©riaux stratĂ©giques nĂ©cessaires aux forces armĂ©es du Reich. DĂšs le dĂ©but de la guerre, c'est donc de maniĂšre systĂ©matique que les nazis organisent le pillage. Les victoires Ă©clairs de la Wehrmacht l'armĂ©e allemande en juin 1940 marquent le dĂ©but d'une chasse au trĂ©sor sans prĂ©cĂ©dent. Dans tous les territoires occupĂ©s, les services de la Reichsbank, les SS, les Affaires Ă©trangĂšres et les services Ă©conomiques de divers autres ministĂšres participent au pillage des lingots, des piĂšces, des bijoux et des devises. Le bras opĂ©rationnel de ce gangstĂ©risme d'Etat, ce sont les commandos mobiles, les Devisenschutzkommandos, les commandos de protection des devises». Leur pouvoir est illimitĂ© ils fouillent les caisses d'Ă©pargne, les banques privĂ©es et leurs filiales, collectent l'or des bijoutiers, des joailliers, Ă©cument le marchĂ© noir, saisissent des biens privĂ©s et forcent les coffres de certains clients des rĂ©sultats sont Ă la hauteur des espĂ©rances des nazis. Pour la seule Belgique, entre novembre et dĂ©cembre 1940, la curĂ©e des commandos de protection des devises» rapporte l'Ă©quivalent de 4 320 millions de francs actuels et de 250 millions de devises. Revers de cette efficacitĂ© rapidement, le territoire belge n'est plus une source attractive. Le salut pour les nazis vient alors des Pays-Bas. Ils mettent la main sur 100 tonnes d'or de la banque nationale complĂ©tĂ©s par le butin des commandos de devises, en tout l'Ă©quivalent de 5400 millions de francs rĂ©actualisĂ©s. L'essentiel de ce magot de guerre paie les livraisons d'acier, de tungstĂšne, de pĂ©trole, du wolfram en provenance des pays neutres" Mais le gisement nĂ©erlandais s'Ă©puise aussi. L'or de la Banque nationale belge BNB, mis Ă l'abri en Afrique, devient alors un enjeu central pour les nazis. Le 26 juin 1940, quatre semaines aprĂšs la capitulation de l'armĂ©e belge, le roi LĂ©opold III, prisonnier de la Wehrmacht, demande au FĂŒhrer de bien vouloir rapatrier l'or belge, qui serait cachĂ© Ă proximitĂ© de Bordeaux. Les Allemands interrogent les autoritĂ©s de Vichy. Avec diligence, la rĂ©ponse française Ă©numĂšre les rĂ©serves d'or dĂ©posĂ©es Ă la Banque de France 4 944 caisses qui contiennent effectivement 221, 730 tonnes d'or de la Banque nationale belge, 1 208 caisses, soit 57 tonnes d'or polonais, 10 tonnes d'or luxembourgeois, letton, lituanien, norvĂ©gien et tchĂšque. Tout cet or avait Ă©tĂ© confiĂ© Ă la Banque centrale française pour le mettre en lieu sĂ»r. Mais Vichy prĂ©cise que cet or n'est plus Ă Bordeaux, il est sur le continent africain. En effet, le 18 juin 1940, le mĂȘme jour oĂč de Gaulle avait lancĂ© son appel Ă la France libre depuis Londres, vingt-quatre heures aprĂšs que le marĂ©chal PĂ©tain eut demandĂ© un armistice au IIIe Reich, une escadre d'or, comme au temps des galions espagnols, avait levĂ© l'ancre. Elle Ă©tait chargĂ©e de 288,730 tonnes d'or. Les Etats-Unis Ă©taient la destination prĂ©vue, mais les bateaux britanniques ne viendront pas au rendez-vous. Cap est donc mis sur le SĂ©nĂ©gal, loin de Hitler et des champs de batailles europĂ©ens. En France, les autoritĂ©s pĂ©tainistes veulent croire qu'elles tireront profit d'une politique de sacrifice volontaire et de collaboration avec le IIIe Reich. De leur propre initiative, elles proposent Ă Berlin de servir d'intermĂ©diaire pour rĂ©cupĂ©rer l'or. AprĂšs tout, le SĂ©nĂ©gal est une colonie française. La rĂ©ponse allemande claque comme une gifle. Le 12 septembre 1940, Johannes Hemmen, le chef de la dĂ©lĂ©gation allemande chargĂ© de rĂ©cupĂ©rer l'or belge, lance au gouverneur de la Banque de France, BrĂ©at de Boisanger En Belgique, c'est nous qui sommes les maĂźtres. Nous avons donc tous les droits sur la Banque de Belgique, et c'est Ă titre de client que je vous demande de mettre notre or en sĂ©curitĂ©. Je vous prie de le faire transporter en Belgique, ou tout au moins Ă Paris.» Cette exigence est contraire au droit international. Mais on n'en est plus lĂ . Les Allemands ont dĂ©jĂ fait main basse sur l'or autrichien aprĂšs l'Anschluss, puis sur celui de la ville libre de Dantzig. Pour l'or belge, les nazis mettent cependant les formes ils convoquent une confĂ©rence le 10 octobre 1940 Ă Wiesbaden. Le gouverneur de la Banque nationale belge, Janssen est Ă©cartĂ©; officiellement, il est subitement tombĂ© malade». C'est von Becker, un commissaire allemand, qui le remplace. Les nazis se font le porteur d'un faux message de Janssen, qui demande le rapatriement de l'or belge. Le droit mis au pas, reste Ă rĂ©cupĂ©rer l'or pour Hitler. Vichy vient une seconde fois au secours des Allemands. C'est novembre 1940. PĂ©tain dĂ©cide d'accomplir un geste symbolique de rĂ©conciliation» avec le IIIe Reich. Il envoie deux avions chercher quelques tonnes d'or au SĂ©nĂ©gal pour les livrer aux nazis. Puis, Vichy ordonne, sans en avertir les gouverneurs des banques centrales, de livrer la totalitĂ© de l'or belge aux Allemands. L'opĂ©ration est en soi risquĂ©e seule la voie de terre qui passe par la savane sĂ©nĂ©galaise vers le dĂ©sert saharien offre une sĂ©curitĂ© suffisante face aux sous-marins et aux avions alliĂ©s. Qu'importe! Les caisses d'or partent pour une invraisemblable odyssĂ©e. C'est d'abord ThiĂšs, puis la ville de KayĂšs Ă l'intĂ©rieur des terres, Bamako sur la rive gauche du Niger, Kukikuru, tĂȘte de ligne du chemin de fer et ancienne capitale du Soudan français. LĂ , les caisses sont transbordĂ©es dans des camions lĂ©gers ou sur des bateaux sur le Niger, mais les inondations bloquent le convoi. AprĂšs des mois d'attente, les caisses parviennent Ă l'oasis de Tombouctou, puis atteignent Gao, la ville sainte des musulmans d'Afrique occidentale. Nouveau transbordement et cette fois, c'est Ă dos de chameaux ou sur des camions, que les caisses chargĂ©es d'or parcourent les 1 700 km de piste jusqu'Ă Colomb-BĂ©char, dans le sud algĂ©rien, puis par train 1 600 km parviennent jusqu'Ă Alger. LĂ , des avions-cargo français, puis des appareils allemands les conduisent Ă Berlin. En tout, un voyage de dix-huit mois. Le dernier transport atteint la capitale allemande le 26 mai 1942. Impuissants, les Belges protestent. FalsifiĂ©s, les lingots sont acheminĂ©s en Suisse afin de servir l'effort de guerre L'or des l'Ă©tĂ© 1942, les camps de concentration et d'extermination livrent leur effroyable butin dents en or arrachĂ©es, montures de lunettes en or, alliances, bracelets, chaĂźnes de montres" Selon les dĂ©clarations de l'arracheur de dents de Treblinka, deux valises de 8 Ă 10 kilos sortaient chaque semaine du camp», soit l'Ă©quivalent de 2 millions de francs suisses de l'Ă©poque, rien que pour ce camp relativement peu rentable. Le ReichsfĂŒhrer Heinrich Himmler suit de trĂšs prĂšs ces opĂ©rations. Ainsi, fin juin 1944, il demande Ă la direction du camp de concentration de Birkenwald, quelle est la quantitĂ© d'or disponible sur-le-champ. Un tĂ©lex dresse la liste macabre quelques plaquettes d'or, un pendentif de montre et six chaĂźnes, ainsi que des bracelets et des piĂšces dĂ©tachĂ©es», en tout 4,399 kilos, d'une valeur, au cours officiel, de 10 marks et 85 pfennigs. Himmler ordonne que 3 kilos soient transfĂ©rĂ©s Ă la Reichsbank immĂ©diatement et que le reste serve  à titre exceptionnel  à des fins de corruption et de renseignements».A Auschwitz, les dents Ă©taient extraites tout de suite aprĂšs que les victimes eurent Ă©tĂ© asphyxiĂ©es dans les chambres Ă gaz et avant que les corps ne soient brĂ»lĂ©s dans les fours crĂ©matoires. Ce travail Ă©tait fait par des dentistes de la Sonderkommando section spĂ©ciale composĂ©e par les prisonniers eux-mĂȘmes, appelĂ©s dans le jargon du camp Goldarbeiter. Refondu en lingots, l'or Ă©tait ensuite envoyĂ© sous escorte Ă Oranienburg prĂšs de Berlin, oĂč se trouvait un bureau de la SS chargĂ© de la gestion des biens, qui le remettait ensuite, ou du moins en grande partie, Ă la Reichsbank. Shlama Dragon, juif polonais, ancien membre de la Sonderkommando, qui a travaillĂ© dans les chambres Ă gaz au camp d'Auschwitz et qui a rĂ©ussi miraculeusement Ă survivre, raconte Quand le mĂ©decin du camp, Joseph Mengele, constatait que les hommes Ă©taient morts, il disait "Es ist schon fertig c'est dĂ©jĂ fini, un SS ouvrait les portes des chambres Ă gaz, et nous, munis de masques, on enlevait les corps. Dans un couloir, les coiffeurs coupaient les cheveux, dans un autre compartiment, les dentistes enlevaient les dents.»La Banque centrale du Reich rĂ©ceptionne donc l'or et les devises des juifs, mais aussi celui des adversaires du rĂ©gime en fuite ou assassinĂ©s. Les bijoux Ă faible teneur en or ainsi que les pierres prĂ©cieuses sont Ă©coulĂ©s sur le marchĂ© parallĂšle des pays neutres  surtout en Suisse  par des collaborateurs». Ceux-ci encaissent des francs suisses et des dollars utiles pour le commerce extĂ©rieur allemand. L'or de meilleure qualitĂ© est refondu pour ĂȘtre transformĂ© en lingots, exportĂ© et masquĂ© ainsi de sa vĂ©ritable origine. Le rapport Eizenstat du nom du sous-secrĂ©taire d'Etat amĂ©ricain au Commerce demandĂ© par Bill Clinton et publiĂ© en 1996 note Une partie au moins de l'or vendu Ă l'Ă©tranger avait Ă©tĂ© arrachĂ© aux victimes des camps de concentration ainsi qu'Ă d'autres civils.» Quand les soldats de la 9e division d'infanterie amĂ©ricaine entrent en Allemagne au printemps 1945, ils mettent la main sur 100 tonnes de lingots d'or cachĂ©s par les nazis dans les mines de sel de Merkers, et trouvent en mĂȘme temps des valises entiĂšres de couronnes, de montres, et de bijoux en or volĂ©s aux juifs. La Reichsbank avait ouvert un compte intitulĂ© Melmer», du nom d'un responsable SS, sur lequel Ă©tait dĂ©posĂ© l'or volĂ©. Un cĂąble de l'ambassade des Etats-Unis Ă Paris informe dĂ©but 1946 le dĂ©partement d'Etat que 8 307 des lingots rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă Merkers ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© fondus Ă partir de couronnes dentaires rĂ©cupĂ©rĂ©es sur des cadavres». Des voix s'Ă©lĂšvent alors pour proposer de procĂ©der Ă l'analyse de l'or rĂ©cupĂ©rĂ©, celui de Merkers comme celui que la Suisse va restituer conformĂ©ment Ă l'accord de Washington, afin de dĂ©terminer ce qui provient des banques centrales europĂ©ennes, et ce qui provient des victimes de l'Holocauste. Mais la proposition est Ă©cartĂ©e. Nous ne savions pas qu'on pouvait dĂ©terminer si cet or provenait de dents, de bracelets ou d'autres sources», a expliquĂ© dans une interview au Los Angeles Times Seymour Rubin, un diplomate amĂ©ricain Ă la retraite d'origine juive, qui avait nĂ©gociĂ© avec les Suisses en 1945/ le rapport Eizenstat constate Il existe des preuves indiscutables que l'or volĂ© par les nazis Ă des civils et Ă des victimes des camps Ă©tait systĂ©matiquement reçu, classĂ©, vendu, nanti, dĂ©posĂ© ou converti et fondu par la Reichsbank en lingots d'or, puis placĂ© dans les rĂ©serves d'or monĂ©taires de cette derniĂšre au cĂŽtĂ© de l'or volĂ© ailleurs en Europe.» Fondu, l'or SS Ă©tait impossible Ă distinguer des lingots d'or volĂ© dans les diffĂ©rentes banques centrales des pays d'Europe occupĂ©s par les nazis. Ainsi, l'analyse d'une opĂ©ration de fonte de florins nĂ©erlandais volĂ©s, effectuĂ©e en 1943, par l'hĂŽtel des Monnaies prussien, indique que 37 kilos d'or fin provenant de pillages SS avaient Ă©tĂ© ajoutĂ©s pendant l'opĂ©ration. En l'espĂšce, cet or fut vendu presque en totalitĂ© Ă la Allemagne, en tout cas, les archives de la Reichsbank sur l'or nazi en provenance des camps ont mystĂ©rieusement disparu. Hersch Fischler, un historien, a dĂ©couvert dĂ©but 1997, aux archives fĂ©dĂ©rales allemandes de Coblence, qu'en 1948, les AmĂ©ricains ont remis Ă la Bank Deutscher LĂ€nder prĂ©dĂ©cesseur de l'actuelle Bundesbank les archives de la Reichsbank concernant l'or nazi. Il a mis la main sur un document indiquant que des archives, comprenant 25 chemises relatives aux livraisons d'or venant des camps, ont Ă©tĂ© donnĂ©es Ă la Bank Deutscher LĂ€nder. Or, aujourd'hui, la Bundesbank, hĂ©ritiĂšre de la Bank Deutscher LĂ€nder et installĂ©e dans le mĂȘme bĂątiment affirme ne pas avoir lesdits La machine Ă blanchir pillage massif et systĂ©matique de l'or dans les pays occupĂ©s et des victimes du nazisme n'Ă©tait pas une opĂ©ration laissĂ©e au hasard elle Ă©tait essentielle au financement de la machine de guerre allemande" Parmi les pays neutres, la Suisse fut le principal banquier et intermĂ©diaire financier des nazis», commente le rapport Eizenstat. La Suisse a-t-elle Ă©tĂ© le receleur de Hitler et de sa politique de pillage systĂ©matique? Et si tel est le cas, la politique de collaboration Ă©conomique de la Suisse a-t-elle prolongĂ© la guerre et occasionnĂ© des victimes supplĂ©mentaires? C'est, rĂ©sumĂ© Ă grands traits, la perspective amĂ©ricaine dĂšs 1944, qu'a repris le rapport Eizenstat. Le gouvernement suisse rejette toujours ces accusations qu'il estime infondĂ©es. Si les interprĂ©tations divergent, les faits, eux, ne sont pas contestables. Depuis mai 1940 et la dĂ©faite de la France, la Suisse, encerclĂ©e par les forces de l'Axe, est dans une position difficile. Elle craint d'ĂȘtre Ă son tour avalĂ©e par la Wehrmacht. Elle mobilise ses soldats, mais son plus grand atout dissuasif, tient Ă son rĂŽle de plaque tournante et Ă l'importance du franc suisse demeurĂ© la seule devise convertible durant toute la guerre. Ce point est capital. La machine de guerre allemande a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin des pays neutres la SuĂšde lui fournit le fer et les roulements Ă bille. Le Portugal livre plusieurs ressources minĂ©rales indispensables, dont le tungstĂšne, un additif utilisĂ© dans la production d'acier et nĂ©cessaire Ă la construction d'armes de qualitĂ© lire page VIII. L'Espagne maintient un commerce actif de biens de matiĂšres premiĂšres. La Turquie fournit le chrome. Ces pays n'acceptent pas le reichsmark en paiement. Les nazis doivent rĂ©gler en or ou en devises nĂ©gociables sur le marchĂ©, au mieux en francs suisses. Mais aprĂšs la dĂ©faite allemande de Stalingrad, plusieurs pays neutres s'interrogent s'il est encore souhaitable d'accepter de l'or allemand» douteux. N'est-ce pas plus sage de refuser cet or, pour s'Ă©pargner des difficultĂ©s politiques dans l'aprĂšs-guerre? BientĂŽt, l'Espagne et le Portugal ne veulent plus d'or allemand». Le rĂŽle de la Suisse devient alors capital. Walther Funk, prĂ©sident de la Reichsbank constate La Suisse est le seul pays oĂč d'importantes quantitĂ©s d'or peuvent encore ĂȘtre changĂ©es en devises.» En juin 1943, il Ă©crit mĂȘme que l'Allemagne ne peut se passer de l'aide suisse pour l'Ă©change de l'or, ne fĂ»t-ce que deux mois». Dans un rapport confidentiel de trois pages datĂ© d'octobre 1942, Paul Rossy, vice-prĂ©sident de la BNS Banque nationale suisse, tire les conclusions Le Portugal n'accepte plus l'or de la Reichsbank en paiement, en partie pour des raisons politiques, sans doute aussi, pour des raisons juridiques.» Il ajoute De telles objections tombent si l'or passe entre nos mains. Nous devrions y rĂ©flĂ©chir.» Comme le dit Werner Rings qui a Ă©tĂ© Ă©crit l'ouvrage le plus documentĂ© sur la question 1, Rossy a une idĂ©e de prestidigitateur» transformer de l'or allemand en or suisse. Une parfaite opĂ©ration de blanchiment qui se concrĂ©tise par des opĂ©rations triangulaires Hitler livre contre des francs suisses de l'or volĂ©, puis paie avec ces devises, les matiĂšres premiĂšres stratĂ©giques en provenance de Turquie, du Portugal, d'Espagne" Ces pays vendent ensuite leurs francs suisses contre de l'or porteur d'un certificat d'origine suisse. Ils se voient ainsi dĂ©livrĂ©s de toute critique alliĂ©e ils peuvent prĂ©tendre n'avoir fait qu'acheter de l'or Ă la Suisse. Ils sont blanchis» le tour de passe-passe a rĂ©ussi. Lorsque, en 1943, les AlliĂ©s mettent en garde les neutres contre le fait d'accepter l'or du Reich, il est trop tard 756 millions de francs suisses d'or allemand» dont 411 millions d'or belge ont dĂ©jĂ pris le chemin de Berne. Pour toute la durĂ©e de la guerre, 1,7 milliard de francs suisses passent par la Suisse. Les deux tiers de l'or vendu ont Ă©tĂ© illĂ©galement acquis, pillĂ©s essentiellement Ă la Belgique et aux Pays-Bas. De facto, sans bruit, en pleine guerre, la Suisse dĂ©tient le monopole du marchĂ© de l'or. Les chambres fortes de la BNS en sont l'Ă©picentre. Le gĂ©nie» du marchĂ© triangulaire imaginĂ© par Paul Rossy fait que des opĂ©rations de vente de produits stratĂ©giques ne se concrĂ©tisent financiĂšrement que par des dĂ©placements de quelques mĂštres dans les caves de la marchĂ© est indĂ©tectable en surface. Il suffit aux employĂ©s de la BNS de transvaser de l'or d'un dĂ©pĂŽt Ă un autre, sans mĂȘme changer de salle. Tout l'or est en effet entreposĂ© dans une piĂšce de 120 mĂštres carrĂ©s, 39 000 lingots de 12,5 kilos sont soigneusement disposĂ©s sur des Ă©tagĂšres, 48 tonnes en tout. Le gouvernement suisse a donnĂ© sa bĂ©nĂ©diction. Une note confidentielle des Affaires Ă©trangĂšres de mai 1944 constate avec une franchise surprenante Les paiements allemands Ă la SuĂšde s'effectuent gĂ©nĂ©ralement par de l'or Ă Berne oĂč les lingots sont poinçonnĂ©s Ă son chiffre" Evidemment, le public n'en sait rien et la SuĂšde n'est pas mentionnĂ©e dans les articles de presse comme un acheteur de l'or volĂ© ou pillĂ©. La Suisse lui sert, en somme, de paravent et de sauvegarde.».4 Le rĂšglement de l' 1943, les AlliĂ©s commencent Ă faire pression sur les neutres pour refuser l'or des nazis. En 1944, AmĂ©ricains et Britanniques dĂ©clarent que les transactions sont illĂ©gales et qu'elles ne seront pas reconnues dans l'aprĂšs-guerre. Lorsque les AlliĂ©s sentent que la victoire a changĂ© de camp, Washington lance le coup d'envoi de l'opĂ©ration Safehaven» ainsi appelĂ©e parce qu'il s'agit d'Ă©viter que les avoirs nazis volĂ©s trouvent un refuge sĂ»r» confiĂ©e Ă des agents des services secrets de l'OSS, l'ancĂȘtre de la CIA. L'objectif est triple il s'agit de bloquer le transfert d'avoirs allemands vers la Suisse et les neutres, de rĂ©cupĂ©rer l'or volĂ© et de prĂ©venir toute renaissance ultĂ©rieure du nazisme, en Ă©vitant que le IIIe Reich ne dĂ©place ses ressources hors d'Allemagne. En janvier 1945, le prĂ©sident Roosevelt Ă©crit Ă son homologue suisse, von Steiger Ce serait une chose terrible pour la conscience, pour tout Suisse aimant la libertĂ©, de se rendre compte que son pays a freinĂ© les efforts d'autres pays aimant la libertĂ© pour dĂ©barrasser le monde d'un infĂąme tyran" Je m'exprime en ces termes parce que chaque jour oĂč la guerre se prolonge coĂ»te la vie Ă un certain nombre de mes compatriotes.»Churchill est tout aussi clair. Mais la BNS et les banques privĂ©es suisses continuent de travailler jusqu'Ă la fin de la guerre avec les nazis. Survient la paix. Les AlliĂ©s exigent que la Suisse restitue l'or volĂ©. Les nĂ©gociateurs alliĂ©s estiment qu'entre 200 et 398 millions de dollars-or volĂ©s sont en Suisse Ă la fin de la guerre environ 9 et 18 milliards de francs d'aujourd'hui. C'est une nĂ©gociation homĂ©rique qui s'engage au dĂ©but 1946 Ă Washington. Pendant soixante-huit jours, les Suisses inventent mille prĂ©textes, font preuve d'un juridisme sans limite, Ă©puisent leurs nĂ©gociateurs. A la veille de la confĂ©rence, ils nient mĂȘme avoir reçu de l'or volĂ© pendant la guerre. Pendant la confĂ©rence, ils s'en tiennent Ă une lecture restrictive du droit international et des lois suisses. Les AmĂ©ricains veulent boucler la nĂ©gociation rapidement pour donner la prioritĂ© Ă la reconstruction de l'Europe. Les Britanniques ne veulent pas que ces discussions s'Ă©ternisent. Selon un mĂ©mo du 22 janvier 1946 de la British Embassy Ă Washington, les gouvernements neutres sont moralement et Ă©conomiquement dans une position beaucoup plus forte pour rĂ©sister Ă des sanctions qu'ils ne l'Ă©taient durant les hostilitĂ©s. De plus, les AlliĂ©s ne peuvent imposer les mĂȘmes pressions morales et Ă©conomiques». La guerre froide commence. En rĂ©alitĂ©, reconnaĂźt le rapport Eizenstat, l'objectif principal des AlliĂ©s» dans l'immĂ©diat aprĂšs-guerre, ndlr Ă©tait la sĂ©curitĂ© en Europe». Il fallait Ă©viter que l'or ne soit rĂ©cupĂ©rĂ© par les nazis en fuite, consolider le front antisoviĂ©tique, et remettre sur pied une Allemagne de l'Ouest dĂ©mocratique. Il n'Ă©tait pas question de se mettre les neutres» Ă dos pour dĂ©dommager les l'inflexibilitĂ© suisse, les AlliĂ©s rĂ©duisent alors leurs prĂ©tentions Ă 130 millions de dollars soit dix fois plus au cours actuel, puis Ă 88 millions, montant de l'or volĂ© en Belgique que les Suisses reconnurent ils paient 58 millions de dollars en 1946 pour solde de tout compte» environ 3 milliards de francs d'aujourd'hui, concernant toutes les prĂ©tentions Ă©ventuelles sur les transactions entre la Suisse et la Reichsbank. Avec un culot sans limite, les nĂ©gociateurs suisses ont fait inclure dans le prĂ©ambule, que la ConfĂ©dĂ©ration ne jugeait pas fondĂ©e en droit la restitution de l'or», mais que le gouvernement suisse Ă©tait dĂ©sireux de contribuer Ă la pacification et Ă la reconstruction de l'Europe, y compris le ravitaillement des contrĂ©es dĂ©vastĂ©es» !. Le 25 mai 1946, l'accord de Washington est signĂ©. Les AmĂ©ricains lĂšvent le blocage qu'ils avaient imposĂ© sur 5 milliards de francs suisses de l'Ă©poque qui se trouvaient sur leur territoire et dĂ©chirent la liste noire d'entreprises suisses qui commerçaient avec les nazis. La Suisse vient de rĂ©ussir son entrĂ©e dans le systĂšme Ă©conomique de l'aprĂšs-guerre. En septembre 1946, la commission tripartite est Ă©tablie pour examiner les demandes des gouvernements  et non des personnes privĂ©es  en vue de la restitution de l'or monĂ©taire volĂ©. ComposĂ© de reprĂ©sentants des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, le mandat de cet organisme est de s'assurer que chaque pays demandeur obtienne restitution  par l'intermĂ©diaire du Gold Pool mis sur pied par ses soins Â, en proportion de ce que les Allemands avaient volĂ©. Une dizaine de pays Ă©mettent des revendications l'Albanie, l'Autriche, la Belgique, la TchĂ©coslovaquie, la GrĂšce, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.
Tempsde lecture: 4 min. Nous commémorons cette année le 65e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. Environ 160.000 personnes furent déportées depuis la France durant
Mercantilisme, bousculade, attitudes choquantes⊠L'ancien camp d'extermination d'Auschwitz est la premiĂšre destination des tour-opĂ©rateurs de Cracovie. Dans la foule, se recueillir est impossible. Peut-ĂȘtre qu'il y a des visites organisĂ©es, ça serait plus pratique... â Tu as raison, on perdra moins de temps. » Ils sont deux, un couple de quinquagĂ©naires, attentifs l'un Ă l'autre. En vacances et de passage Ă Cracovie, ils ne veulent pas manquer le must » de la rĂ©gion la visite du camp de concentration d'Auschwitz, Ă 60 kilomĂštres de lĂ . Gentiment, l'employĂ©e de l'office du tourisme les renseigne. Des couples comme celui-ci, il y en a des milliers par an. Ils n'ont que trois jours pour visiter la rĂ©gion, veulent voir le camp ». Auschwitz attire aujourd'hui plus de monde que la splendide Cracovie, dont il est presque devenu le produit d'appel ». Partout en ville, les sollicitations pleuvent. DĂšs l'aĂ©roport, on vous propose d'y aller directement en taxi. Des tour-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e trois heures de trajet aller et retour, et deux heures sur place, le tout pour une centaine de zlotys, soit une vingtaine d'euros. La brochure de l'agence Cracow City Tours le propose au mĂȘme titre que les visites de Nowa Huta, le paradis communiste, la mine de sel Wieliczka, la Cracovie du XVIIIe, un parcours sur les traces de la culture juive » avec un dĂźner juif typique », ou un itinĂ©raire sur les pas de Jean-Paul II »... Sur la place du marchĂ©, centre nĂ©vralgique de la ville, de nombreuses boutiques proposent des statuettes de Juifs du ghetto, Ă mi-chemin entre l'hommage attendri et le clichĂ© antisĂ©mite tous ont des nez proĂ©minents, et, si beaucoup n'arborent qu'un violon, certains ont un gros sac de monnaie Ă la main... Auschwitz est le tour le plus demandĂ©, surtout par les Ă©trangers », dit Tomas Stanek, responsable de Cracow City Tours. L'an dernier, le camp a accueilli 1,3 million de visiteurs. Aux abords du camp, le parking est payant, comme les toilettes. Ce jour-lĂ , huit mille touristes vont dĂ©filer. Deux cent cinquante guiÂdes, quatorze langues. La nĂŽtre, DoroÂta, mine revĂȘche, fait trois visites par jour. Deux heures, dont quatre-vingt-dix minutes dans le camp de travail d'Auschwitz et une demi-heure seulement dans le camp d'extermination de Birkenau, rejoint en navette. Le groupe s'Ă©branle. Un couple avec un bĂ©bĂ© est le premier Ă sortir son appareil photo devant le panneau Arbeit macht frei » Le travail rend libre ». Il faut rĂ©guliĂšrement attenÂdre ou se pousser pour laisser passer d'autres groupes. Certains guides ont un parapluie ouvert pour ne pas perdre leurs troupes. L'Ă©motion s'exprime peu, comme corsetĂ©e par la foule. A la troisiĂšme salle, ils sont cinq Ă dĂ©crocher. Il y a trop de monÂde pour ressentir quoi que ce soit, explique un Français. On ne voyait pas ça comme ça. » Dans le fond, la guide ne nous apprend rien. On le sait, tout ça. Et puis c'est trop long », poursuit son Ă©pouse avant de lui emboĂźter le pas. Un Français trentenaire, qui se dit d'origine kurde, entretient en expert ses voisins de divers gĂ©nociÂdes l'armĂ©nien, l'algĂ©rien, le rwandais... A Cracovie, pour une vingtaine d'euros, des tours-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e. A Cracovie, on vend des statuettes de juifs du ghetto, sans craindre la caricature. InĂ©vitable ? Sans doute aussi. Il n'y a pas vraiment, chez les intellectuels qui travaillent autour du gĂ©nocide, de dĂ©bat moral sur le fait d'avoir transformĂ© Auschwitz en lieu de visite. Ces bus de touristes sont la contrepartie d'un travail de mĂ©moire qui est devenu massif et s'incarne ici, explique Jean-Charles Szurek, chercheur au CNRS et auteur de La Pologne, les Juifs et le communisme. MĂȘme si ce voyage d'un jour fait en charter depuis une capitale europĂ©enne me paraĂźt absurde, un jeune qui est arrivĂ© en rigolant ne repartira peut-ĂȘtre pas sans avoir perçu quelque chose. » Le principe de l'ouverture aux touristes n'est rĂ©ellement contestĂ© que par des nĂ©gationnistes comme l'Anglais David Irving, qui a accusĂ© le gouvernement polonais d'avoir fait d'Auschwitz un site dans le style de Disneyland ». Les historiens, eux, s'insurgent plutĂŽt contre la prĂ©sentation historique qui continue d'ĂȘtre faite sur place On mĂȘle Polonais, Russes, politiques et Juifs, ces derniers ayant Ă©tĂ© les seuls, avec les Tsiganes, Ă connaĂźtre la "sĂ©lection" et l'extermination, explique Marcello Pezzetti, historien italien. On ne va pas aux bunkers 1 et 2, oĂč ont Ă©tĂ© gazĂ©s les Juifs du VĂ©l'd'Hiv. Visiter Auschwitz aujourd'hui, avec ce temps de visite comprimĂ©, ne permet pas de comprendre ce qui s'est passĂ©. Ce n'est pas que les touristes viennent qui est choquant, c'est ce qu'on leur montre... » Cette guerre des mĂ©moires » reste vive Auschwitz reflĂšte autant l'histoire du musĂ©e que celle du camp, poursuit Szurek. Depuis le dĂ©but, c'est le gouvernement polonais qui a pris en charge son entretien. Et cela a Ă©tĂ© fait dans un but de cĂ©lĂ©bration de la victoire contre le fascisme. Le gĂ©nocide juif a Ă©tĂ© occultĂ©, remplacĂ© par une prĂ©sentation globale oĂč tout dĂ©portĂ©, juif ou rĂ©sistant polonais, Ă©tait mis sur le mĂȘme plan. » Le paradoxe touristique est aujourd'hui Ă son comble. Les baraques de Birkenau menacent de s'Ă©crouler. Les ruines des chambres Ă gaz ont besoin de soins urgents. Si on ne fait rien, dans quinze ans, tout aura disparu », alerte Piotr Cywinski, le directeur du musĂ©e. Pendant des annĂ©es, des aides ponctuelles, ajoutĂ©es aux 4 millions d'euros de ressources proÂpres du site et aux 3 millions d'euros de subventions de l'Etat polonais, ont permis de faire face aux besoins les plus urgents. Cela ne va rapidement plus suffire. L'an dernier, la Fondation Auschwitz-Birkenau a Ă©tĂ© créée, dont le but est de rĂ©unir 120 millions d'euros. Les intĂ©rĂȘts de cette somme permettraient de crĂ©er des revenus permanents pour entretenir et restaurer le camp. Un plan de prĂ©servation Ă long terme sera alors mis en place. La TchĂ©quie, la NorvĂšge et la SuĂšde ont dĂ©jĂ versĂ© de l'argent. La France, le Portugal, l'Angleterre, la Belgique et les Etats-Unis ont promis de le faire. L'Allemagne a annoncĂ© que sur cinq ans elle versera la moitiĂ© de la somme, soit 60 millions d'euros. A Oswiecim, la ville dont AuschÂwitz est le nom germanisĂ©, on suit ces dĂ©bats d'un Ćil critique. La ville est grise, dĂ©sertĂ©e par ses jeunes, et quelques maisons peintes en jaune ne suffisent pas Ă l'Ă©gayer. Il y a 16 % de chĂŽmage, taux supĂ©rieur Ă la moyenne nationale. Echo d'un antisĂ©mitisme encore prĂ©sent dans le pays, un panneau publicitaire y vante Radio Maryja, la radio ultraÂnationaliste du pĂšre Rydzyk. Si Auschwitz crĂ©e des emplois Ă Oswiecim la plupart des deux cent cinquante guides du camp en viennent, les touristes s'y arrĂȘtent trĂšs peu. Nous n'existons pas, et quand les gens nous voient, mĂȘme nous qui n'Ă©tions pas nĂ©s Ă l'Ă©poque, c'est pour se demander âMais comment ont-ils pu laisser faire ?â » se plaint MarÂgareta Szeroka, une habitante. Voudraient-ils aussi profiter un peu plus de cette manne ? Janusz Marszalek, le maire, personnage trĂšs controversĂ©, Ă©lu sans Ă©tiquette en 2002 et réélu en 2005, alors promoteur, avait obtenu en 1996 la permission de construire Ă l'entrĂ©e du camp un centre commercial de 5 000 mĂštres carrĂ©s. Le tollĂ© international l'a contraint Ă reculer. Aujourd'hui qu'il dirige la ville, les rapports avec l'administration du musĂ©e sont trĂšs tendues. Ici, nous sommes Ă Oswiecim, une ville. Auschwitz, c'est Ă cĂŽtĂ© », lance-t-il d'entrĂ©e Ă tout visiteur. Il bloque divers projets, dont l'Ă©tablissement d'un centre pĂ©dagogique dans le bĂątiment occupĂ©, entre 1984 et 1993, par des carmĂ©lites. Une conÂcurrence touristique s'est mise en place entre les deux lieux, Oswiecim offrant la visite d'un chĂąteau du XVIIIe restaurĂ© en 2008 et le projet d'une stĂšle dans le centre-ville dĂ©diĂ©e Ă ... toutes les victimes de la Shoah ». A Cracovie, en revanche, le succĂšs » du camp a provoquĂ© dans le quartier de Kazimierz un revival » juif Ă©tonnant. Un festival de la culture juive y attire beaucoup de monde, nombre de restaurants proposent repas et attractions hĂ©braĂŻques. Tout y a l'air un peu trop joli, un peu trop neuf, et nul ne sait combien de Juifs vivent encore sur place... Anna Gulinska, petite brune de 27 ans, n'est pas juive. Mais elle est tombĂ©e amoureuse Ă l'Ă©cole, puis Ă la fac », de la culture juive, a fait des Ă©tudes de yiddish. Chez moi, ça a surpris. » Aujourd'hui, elle est chargĂ©e de programmation au Jewish Community Centre. Nous sommes lĂ pour servir la communautĂ©, affirme-t-elle. La Pologne juive n'est pas qu'un grand cimetiĂšre. » Et Auschwitz ? On voudrait que les touristes qui reviennent du camp passent par ici. Nous vivons dans son ombre, mais il faut voir au-delĂ . » Lire aussi la rĂ©action du philosophe Alain Finkielkraut. nazisme seconde guerre mondiale mĂ©moire Auschwitz reportage Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme
DĂ©couvrezet achetez le livre MĂ©moire des camps : photographies des camps de concentration et d'extermination nazis (1933-1999) chez Marval sur continuant dâutiliser notre site, vous acceptez que nous utilisions les cookies conformĂ©ment Ă notre Politique sur les Cookies.
Citation concentration DĂ©couvrez une citation concentration - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase concentration issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 30 citations et proverbes sur le thĂšme concentration. 30 citations > Citation de Henry David Thoreau n° 174092 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLors dâun danger, la pensĂ©e magique surgit et donne Ă croire que, par une intense concentration, la conscience a le pouvoir de modifier le rĂ©el. Alors tu dĂ©penses une Ă©nergie folle pour maintenir la conversation. Un mot de cet officier en uniforme devant lâhomme nu et tout va se terminer lĂ , toutes les espĂ©rances, et mĂȘme toute lâexistence. Les enfants de Cadillac 2021 de François NoudelmannRĂ©fĂ©rences de François Noudelmann - Biographie de François NoudelmannPlus sur cette citation >> Citation de François Noudelmann n° 173575 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesCe qui fait de Baptiste un vrai garçon, un garçon exceptionnel, câest quâil nâa besoin de rien pour en ĂȘtre un. Ă moi, cela demande une concentration permanente. Je dois toujours bien penser Ă mettre une intention de garçon, de ce que jâimagine ĂȘtre un garçon, dans chaque phrase, chaque geste, chaque idĂ©e, parce que je vis dans la peur dâĂȘtre dĂ©masquĂ© et cette peur est dâautant plus difficile Ă maĂźtriser que je nâai quâune idĂ©e grossiĂšre de ce que doit dire, faire ou penser un vrai garçon. Un jour ce sera vide 2020 de Hugo LindenbergRĂ©fĂ©rences de Hugo Lindenberg - Biographie de Hugo LindenbergPlus sur cette citation >> Citation de Hugo Lindenberg n° 173336 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesQuand les quotidiens ont dĂ©cidĂ© de ne plus publier le nombre des contagions sur leur page dâaccueil, jâai Ă©prouvĂ© un sentiment de mĂ©contentement et de trahison. Jâai commencĂ© Ă en consulter dâautres. Dans la contagion, lâinformation transparente nâest pas un droit câest une prophylaxie essentielle. Plus un Susceptible est informĂ© â sur les chiffres, les lieux, la concentration de patients dans les hĂŽpitaux â, plus son attitude sera appropriĂ©e au contexte. Contagions 2020 de Paolo GiordanoRĂ©fĂ©rences de Paolo Giordano - Biographie de Paolo GiordanoPlus sur cette citation >> Citation de Paolo Giordano n° 168263 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesNous pourrions imaginer un univers qui ne serait que vrai, sans que la moindre idĂ©e de beautĂ© ne vienne l'effleurer. Ce serait un univers uniquement fonctionnel oĂč se dĂ©ploieraient des Ă©lĂ©ments indiffĂ©renciĂ©s, uniformes, qui se mouvraient de façon absolument interchangeable. Nous aurions affaire Ă un ordre de robots » et non Ă celui de la vie. De fait, le camp de concentration du XXe siĂšcle nous a fourni de cet ordre » une image monstrueuse. Cinq mĂ©ditations sur la beautĂ© 2006 de François ChengRĂ©fĂ©rences de François Cheng - Biographie de François ChengPlus sur cette citation >> Citation de François Cheng n° 166932 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesJ'aime aussi Ă©crire les conversations, de longs dialogues dans lesquels se mĂȘlent les mots prononcĂ©s et tout ce qui n'est pas dit mais se dĂ©chiffre entre les lignes. Mais, lĂ encore, il faut savoir rester mesurĂ©, mĂȘme si ce n'est pas ma pente naturelle. Lire de la poĂ©sie m'aide Ă cela ne pas trop Ă©crire, rester sobre, chercher la concentration, la compression, comme font les poĂštes. Portrait de Norman Rush, le romancier des utopies, TĂ©lĂ©rama, le 03/09/2015 de Norman Rush RĂ©fĂ©rences de Norman Rush - Biographie de Norman Rush Plus sur cette citation >> Citation de Norman Rush n° 165145 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesTout comme celui qui, dans un camp de concentration, a survĂ©cu mois aprĂšs mois et s'est habituĂ©, et enregistre froidement l'horreur qu'Ă©prouvent les nouveaux arrivants. La perception qu'il en a est anesthĂ©siĂ©e, comme celle qu'il a des morts et des meurtres quotidiens. Tous les textes des survivants tĂ©moignent de cette anesthĂ©sie, qui rĂ©duit les fonctions vitales, induit un comportement indiffĂ©rent et sans scrupule, banalise le gaz et les fours. [...] Les accusĂ©es me donnaient l'impression d'ĂȘtre encore prisonniĂšres, et pour toujours, de cette anesthĂ©sie, d'y ĂȘtre comme Liseur 1996 de Bernhard SchlinkRĂ©fĂ©rences de Bernhard Schlink - Biographie de Bernhard SchlinkPlus sur cette citation >> Citation de Bernhard Schlink n° 163650 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesJe ne voyais pas pourquoi il me fallait peiner Ă l'Ă©cole, tout comme plus tard je n'eus pas la concentration nĂ©cessaire pour faire des Ă©tudes et obĂ©ir Ă une discipline de vie et de travail. Il y avait toujours quelque chose qui me retenait. Je dĂ©viais toujours. En fait je n'ai pas fui les mariages et les emplois, j'ai simplement dĂ©viĂ©. Je ne pouvais vivre qu'en transit, ou bien entre deux chaises, comme on dit. DĂšs que j'Ă©tais installĂ© dans un appartement ou un emploi, les choses perdaient leur saveur. Je connaissais tout d'avance, et ce monde connu s'Ă©tendait devant moi comme un dĂ©sert. Comme je m'ennuyais ! Chien 1988 de Paul NizonRĂ©fĂ©rences de Paul Nizon - Biographie de Paul NizonPlus sur cette citation >> Citation de Paul Nizon n° 163199 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesEt de tous ces morts, les plus chanceux furent certainement les 850 premiers. La chambre Ă gaz est l'unique point de charitĂ© du camp de concentration. La Storia 1974 de Elsa MoranteRĂ©fĂ©rences de Elsa Morante - Biographie de Elsa MorantePlus sur cette citation >> Citation de Elsa Morante n° 162227 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesLa chambre Ă gaz est l'unique point de charitĂ© du camp de concentration. La Storia 1974 de Elsa MoranteRĂ©fĂ©rences de Elsa Morante - Biographie de Elsa MorantePlus sur cette citation >> Citation de Elsa Morante n° 162226 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesSans partager intĂ©gralement les phobies de sa fille et de son gendre, elle Ă©tait tout de mĂȘme d'accord avec eux pour reconnaĂźtre que nous Ă©tions une espĂšce en voie d'extinction. Nous avions peur et nos peurs Ă©taient aussi multiples et insidieuses que les menaces elles-mĂȘmes. Nous avions peur des nouvelles technologies, du rĂ©chauffement climatique, de l'Ă©lectrosmog, des parabĂšnes, des sulfates, du contrĂŽle numĂ©rique, de la salade en sachet, de la concentration de mercure dans les ocĂ©ans, du gluten, des sels d'aluminium, de la pollution des nappes phrĂ©atiques, du glyphosate, de la dĂ©forestation, des produits laitiers, de la grippe aviaire, du diesel, des pesticides, du sucre raffinĂ©, des perturbateurs endocriniens, des arbovirus, des compteurs Linky, et j'en passe. Quant Ă moi, sans bien comprendre encore qui voulait nous faire la peau, je savais que son nom Ă©tait lĂ©gion et que nous Ă©tions contaminĂ©s. J'endossais des hantises qui n'Ă©taient pas les miennes mais qui frayaient sans peine avec mes propres terreurs enfantines. Sans Arcady, nous serions morts Ă plus ou moins brĂšve Ă©chĂ©ance, parce que l'angoisse excĂ©dait notre capacitĂ© Ă l'Ă©prouver. Il nous a offert une miraculeuse alternative Ă la maladie, Ă la folie, au suicide. Il nous a mis Ă l'abri. Il nous a dit N'ayez pas peur. »Arcadie 2018 de Emmanuelle Bayamack-TamRĂ©fĂ©rences de Emmanuelle Bayamack-Tam - Biographie de Emmanuelle Bayamack-TamPlus sur cette citation >> Citation de Emmanuelle Bayamack-Tam n° 161194 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesLe marin Ă©jectĂ© est un marin qui a manquĂ© de concentration. Un vieux dicton dit Une main pour l'homme, une main pour le bateau. » Il dit juste. Au cours d'une manĆuvre ou d'un dĂ©placement sur le pont, on doit toujours veiller Ă avoir une prise Ă sa portĂ©e, parce qu'il est presque impossible qu'un paquet de mer puisse la faire du large de Eric TabarlyRĂ©fĂ©rences de Eric Tabarly - Biographie de Eric TabarlyPlus sur cette citation >> Citation de Eric Tabarly n° 153899 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesJe ne suis pas surpris qu'il soit Ă la hauteur. Ce que j'ai vu et dĂ©couvert dans sa campagne, c'est son Ă©norme concentration, sa connaissance des dossiers, et son obsession Ă ne pas faire de prĂ©sident ne devrait pas dire ça... 2016 de GĂ©rard Davet et Fabrice Lhomme de Manuel VallsRĂ©fĂ©rences de Manuel Valls - Biographie de Manuel VallsPlus sur cette citation >> Citation de Manuel Valls n° 150838 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesPar une concentration plus forte, j'aurai des poĂšmes sublimes, des monuments Ă©ternels et toute la matiĂšre sera pĂ©nĂ©trĂ©e des vibrations de ma cithare !La Tentation de Saint Antoine 1874 de Gustave FlaubertRĂ©fĂ©rences de Gustave Flaubert - Biographie de Gustave FlaubertPlus sur cette citation >> Citation de Gustave Flaubert n° 145102 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesElle a appris cela avec patience la respiration de la dormeuse. Cela demande une grande concentration, une application de chaque instant, mais maintenant elle y de mariĂ© 2009 de Pierre LemaitreRĂ©fĂ©rences de Pierre Lemaitre - Biographie de Pierre LemaitrePlus sur cette citation >> Citation de Pierre Lemaitre n° 139087 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesNous ne sanctifions pas nos gestes mais nos gestes nous sanctifient. RĂ©pĂ©tition, concentration, obsession... rien de grand ne s'est jamais accompli hors de cette triade c'est la dĂ©finition mĂȘme de l' MusĂ©e national 2000 de CĂ©cile GuilbertRĂ©fĂ©rences de CĂ©cile Guilbert - Biographie de CĂ©cile GuilbertPlus sur cette citation >> Citation de CĂ©cile Guilbert n° 129620 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesJe ne me sens toujours pas intĂ©grĂ© dans la vie normale. Les camps de concentration m'ont rendu prĂ©maturĂ©ment blasĂ©, m'ont fait perdre tout sentiment violent de peur, d'amour ou de du brouillard 2001 de Giuseppe Mustacchi, dit Georges MoustakiRĂ©fĂ©rences de Giuseppe Mustacchi, dit Georges Moustaki - Biographie de Giuseppe Mustacchi, dit Georges MoustakiPlus sur cette citation >> Citation de Giuseppe Mustacchi, dit Georges Moustaki n° 124385 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesDĂšs mon enfance je l'ai Ă©vitĂ©e, la masse, j'ai dĂ©testĂ© la foule, le rassemblement de gens, cette concentration de grossiĂšretĂ© et d'Ă©tourderie et de mensonge. Autant nous devrions aimer chacun en particulier, me dis-je, autant nous dĂ©testons la anciens 1985 de Thomas BernhardRĂ©fĂ©rences de Thomas Bernhard - Biographie de Thomas BernhardPlus sur cette citation >> Citation de Thomas Bernhard n° 88649 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesDans les camps de concentration nazis, les plus aptes Ă survivre Ă©taient les prisonniers qui avaient une tĂąche Ă remplir aprĂšs leur un sens Ă sa vie avec la logothĂ©rapie 1988 de Viktor FranklRĂ©fĂ©rences de Viktor Frankl - Biographie de Viktor FranklPlus sur cette citation >> Citation de Viktor Frankl n° 85906 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesLes conclusions tirĂ©es des expĂ©riences vĂ©cues dans les camps de concentration prouvent que l'homme peut un sens Ă sa vie avec la logothĂ©rapie 1988 de Viktor FranklRĂ©fĂ©rences de Viktor Frankl - Biographie de Viktor FranklPlus sur cette citation >> Citation de Viktor Frankl n° 85899 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votes< 2Votre commentaire sur ces citations Dictionnaire des citations en C + ThĂšmes populaires + Autres belles citations et proverbes sur concentration Toutes les citations sur concentration Citations concentration Citation sur concentration Citations courtes concentration PoĂšmes concentration Proverbes concentration Etendez votre recherche avec le dictionnaire des dĂ©finitions DĂ©finition mot Concentration - DĂ©finition de concentration - Approchant concentrateAnglaisconcentrateThĂšmes populairesCitations d'amour Citations sur l'amour Citations sur l'amitiĂ© Citations sur la vie Citations sur le bonheur Citations sur les femmes Citations sur le couple Citations sur la sagesse Citations sur la tristesse Citations sur la mort Citations sur la nature Citations sur l'absence Citations sur le manque Citations sur l'enfance
LerĂ©cit inĂ©dit de GĂ©nia, qui Ă©pousera AimĂ© Oboeuf aprĂšs leur retour en France, fait triompher au coeur des camps de la mort, la force de lâamour et de la solidaritĂ©. « [GĂ©nia est] une femme qui a rencontrĂ© le crime, lâhorreur et la mort sans jamais abdiquer son humanitĂ©. Un hymne Ă la vie saisissant de densitĂ© et de vĂ©ritĂ©.
Dans Le rapport Auschiwtz », Peter Bebjak raconte lâhistoire de deux juifs slovaques dĂ©portĂ©s Ă Auschwitz en 1942, qui ont rĂ©ussi Ă sâĂ©vader du camp de concentration le 10 avril 1944. Alfred Wetzler NoĂ«l Czuczor et Walter Rosenberg Peter OndrejiÄka sur le chemin de la libertĂ© - Photo DNA_Production PubliĂ© 26 Juillet 2022 Ă 14h54 Temps de lecture 2 min Câest la montĂ©e de lâextrĂȘme droite en Slovaquie et dans toute lâEurope qui a incitĂ© Peter Bebjak Ă revenir sur cette pĂ©riode tragique oĂč les nazis bafouaient les droits de lâhomme. Le Rapport Auschwitz raconte lâhistoire Alfred Wetzler NoĂ«l Czuczor et Walter Rosenberg Peter OndrejiÄka, juifs slovaques dĂ©portĂ©s Ă Auschwitz en 1942, qui ont rĂ©ussi Ă sâĂ©vader du camp de concentration le 10 avril 1944. player_gen_cmedia=19592247&cfilm= RĂ©vĂ©ler au monde Il sâagit donc de raviver nos mĂ©moires comme lâont fait dĂ©jĂ en 1993 lâAmĂ©ricain Steven Spielberg avec La Liste de Schindler Oscar du Meilleur fil, et plus rĂ©cemment, en 2015, le Hongrois LĂĄszlĂł Nemes avec Le Fils de Saul Oscar du Meilleur film Ă©tranger et Grand Prix du Festival de Cannes. Le rĂ©alisateur slovaque rappelle que les deux hommes nâont pas fui pour sauver leur peau, mais pour rĂ©vĂ©ler au monde ce qui se passait dans les camps de la mort. Et le plus dur aura Ă©tĂ© de convaincre les alliĂ©s. Ă noter que les hĂ©ros de Peter Bebjak ne sont pas seulement ces deux Ă©vadĂ©s, mais tous ces hommes dont il filme les supplices sans fioriture. Lire aussi CinĂ©ma. Christophe Beaugrand double un type pas sympa dans le troisiĂšme volet de Tad lâexplorateur » La sĂ©lection DVD de la rĂ©daction Goliath » et Abuela » Sortie cinĂ© Leila et ses frĂšres », jeu de massacre en famille Poursuivez votre lecture sur ces sujets CinĂ©ma CinĂ©ma Slovaquie Steven Spielberg Festival de Cannes
LessĆurs d'Auschwitz, Heather Morris, Marie-Axelle de La Rochefoucauld, Charleston. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de rĂ©duction ou tĂ©lĂ©chargez la version eBook.
Les camps de concentration Konzentrationslager, abrĂ©gĂ© par KL ou KZ faisaient partie intĂ©grante du rĂ©gime allemand nazi entre 1933 et 1945. Le terme dĂ©signait un camp oĂč des gens Ă©taient dĂ©tenus ou enfermĂ©s dans des conditions souvent pĂ©nibles et sans aucun respect pour les normes juridiques d'arrestation et d'emprisonnement d'une dĂ©mocratie constitutionnelle. Les premiers camps de concentration en Allemagne Les premiers camps de concentration en Allemagne furent créés peu aprĂšs la nomination d'Hitler au poste de chancelier en janvier 1933. Dans les semaines aprĂšs l'arrivĂ©e au pouvoir des Nazis, la SA Sturmabteilung ou Section d'assaut, la SS Schutzstaffel, escadron de protection, garde d'Ă©lite du parti nazi, la police et les autoritĂ©s civiles locales mirent en place de nombreux camps de dĂ©tention pour incarcĂ©rer les opposants, rĂ©els ou supposĂ©s, Ă la politique nazie. Dans toute l'Allemagne, les autoritĂ©s allemandes Ă©tablirent des camps au fur et Ă mesure des multiples arrestations d'opposants politiques prĂ©sumĂ©s. La SS mit en place de vastes camps Ă Oranienburg au nord de Berlin, Ă Esterwegen prĂšs de Hambourg, Ă Dachau au nord-ouest de Munich, et Ă Lichtenburg en Saxe. Ă Berlin mĂȘme, on dĂ©tenait des prisonniers faisant l'objet d'enquĂȘtes de la Gestapo, la police d'Ătat secrĂšte allemande, dans les locaux de la Columbia-Haus, en service jusqu'en 1936. La centralisation du systĂšme concentrationnaire Lorsque la SS s'affranchit de la tutelle de la SA en juillet 1934, aprĂšs l'Ă©limination d'Ernst Röhm lors de la Nuit des longs couteaux, Hitler autorisa le dirigeant des SS, Heinrich Himmler, Ă centraliser et organiser l'administration des camps de concentration. Celui-ci chargea le lieutenant gĂ©nĂ©ral SS Theodor Eicke, commandant du camp de concentration SS de Dachau depuis juin 1933, de cette mission, lui attribuant le titre d'Inspecteur des camps de concentration, une nouvelle section de la SS dĂ©pendant du Bureau principal. AprĂšs dĂ©cembre 1934, la SS devint le seul organe autorisĂ© Ă crĂ©er et Ă gĂ©rer les centres, qui prirent officiellement le nom de camps de concentration â ce qui n'empĂȘcha pas certaines autoritĂ©s civiles locales de continuer Ă ouvrir des camps de dĂ©tention et de travail forcĂ© dans toute l'Allemagne. En 1937, il ne restait que quatre camps de concentration Dachau Ă cĂŽtĂ© de Munich, Sachsenhausen prĂšs de Berlin, Buchenwald prĂšs de Weimar ainsi que le camp de femmes de Lichtenburg prĂšs de Mersebourg en Saxe. Les objectifs du systĂšme concentrationnaire On compare souvent les camps de concentration aux prisons d'une sociĂ©tĂ© moderne, ce qui est inexact, car ils ne dĂ©pendaient d'aucune entitĂ© judiciaire. Pour les Nazis, trois objectifs les justifiaient L'incarcĂ©ration de personnes perçues comme une menace pour la sĂ©curitĂ© du rĂ©gime incarcĂ©ration sans durĂ©e prĂ©dĂ©finie. L'Ă©limination physique d'individus et de petits groupes en dehors de tout contrĂŽle public ou judiciaire. L'exploitation de la population carcĂ©rale pour des travaux forcĂ©s, en raison de la pĂ©nurie de main-d'Ćuvre. L'administration des camps de concentration En tant que commandant de Dachau en 1933, Eicke avait dĂ©jĂ Ă©tabli une organisation et des procĂ©dures pour gĂ©rer et faire surveiller le camp. Il avait publiĂ© un rĂšglement sur les missions des gardiens et sur le traitement des prisonniers. Ce sont l'organisation, la structure et les pratiques mises au point Ă Dachau en 1933-1934 qui servirent de modĂšle au nouveau systĂšme concentrationnaire nazi. Parmi les premiers Ă©lĂšves » d'Eicke Ă Dachau se trouvait Rudolf Höss, qui, plus tard, prit le commandement du camp de concentration d'Auschwitz. D'abord chargĂ©es de garder les camps de concentration SS, des unitĂ©s politiques en alerte » Politische Bereitschaften furent renommĂ©es unitĂ©s de garde » SS-WachverbĂ€nde en 1935, puis unitĂ©s Ă tĂȘte de mort » SS-TotenkopfverbĂ€nde en avril 1936. Ă chaque camp fut affectĂ©e l'une d'entre elles. AprĂšs 1936, le personnel qui administrait les camps, commandant inclus, en faisait Ă©galement partie. Si la reprĂ©sentation d'une tĂȘte de mort crĂąne et os figurait sur toutes les casquettes SS, seules les SS-TotenkopfverbĂ€nde Ă©taient autorisĂ©es Ă la porter Ă la boutonniĂšre. AprĂšs la crĂ©ation d'une division TĂȘte de mort » de la Waffen SS en 1940, leurs officiers, recrutĂ©s au sein du service des camps de concentration, arborĂšrent Ă©galement le symbole sur l'uniforme. Dans chaque camp, l'unitĂ© Ă©tait divisĂ©e en deux groupes. Le premier comprenait le personnel, constituĂ© des membres suivants Le commandant et son Ă©quipe Un policier de la SĂ»retĂ© et son assistant, chargĂ©s de tenir Ă jour les dossiers des prisonniers Le commandant du camp dit de dĂ©tention protectrice » SchutzhaftlagerfĂŒhrer, qui abritait les prisonniers, et son Ă©quipe dont les agents chargĂ©s de l'affectation du travail et de l'appel, ainsi que le BlockfĂŒhrer, responsable des baraquements des prisonniers Un personnel administratif chargĂ© de l'administration fiscale et de l'approvisionnement du camp Une infirmerie gĂ©rĂ©e par un mĂ©decin SS assistĂ© d'un ou deux agents SS d'hygiĂšne et/ou des infirmiĂšres. Le second groupe constituait le dĂ©tachement de gardes SS-Wachbataillon, qui avant 1939 avait la taille d'un bataillon. Le modĂšle ainsi créé par Eicke au milieu des annĂ©es 1930 caractĂ©risa le systĂšme concentrationnaire jusqu'Ă la chute du rĂ©gime nazi au printemps 1945. La routine quotidienne Ă Dachau, les mĂ©thodes de rĂ©pression et les tĂąches du personnel SS et des gardiens devinrent la norme, avec quelques variantes, dans tous les camps de concentration allemands. L'habilitation Ă incarcĂ©rer AprĂšs 1938, seule la police de sĂ©curitĂ© allemande composĂ©e de la Gestapo et de la police criminelle Ă©tait officiellement habilitĂ©e Ă incarcĂ©rer des personnes dans les camps de concentration. Ce droit existait de facto depuis 1936. Le motif lĂ©gal » d'incarcĂ©ration Ă©tait soit l'ordre de dĂ©tention protectrice Schutzhaft, que la Gestapo pouvait dĂ©livrer depuis 1933 pour des personnes considĂ©rĂ©es comme prĂ©sentant un danger politique, soit l'ordre de dĂ©tention prĂ©ventive donnĂ© par la Police criminelle Vorbeugungshaft, en vigueur depuis dĂ©cembre 1937 pour des rĂ©cidivistes ou des personnes qui, d'aprĂšs le rĂ©gime, avaient un comportement asocial ». Aucun de ces ordres ne faisait l'objet d'un contrĂŽle judiciaire ou d'un examen par un organisme extĂ©rieur Ă la police de sĂ©curitĂ© allemande. L'extension du systĂšme concentrationnaire Entre 1938 et 1939, avec les nouvelles conquĂȘtes territoriales de l'Allemagne nazie et l'augmentation du nombre d'individus considĂ©rĂ©s comme opposants politiques et asociaux, de nouveaux camps de concentration furent nĂ©cessaires. En septembre 1939, quand l'invasion de la Pologne dĂ©clencha la Seconde Guerre mondiale, il existait six camps de concentration sur le territoire dit du Grand Reich allemand Dachau fondĂ© en 1933, Sachsenhausen 1936, Buchenwald 1937, FlossenbĂŒrg 1938 dans le nord-est de la BaviĂšre prĂšs de la frontiĂšre tchĂšque de 1937, Mauthausen 1938 prĂšs de Linz en Autriche, et le camp de femmes de RavensbrĂŒck 1939 Ă©tabli dans la province de Brandebourg au sud-est de Berlin, aprĂšs la dissolution de Lichtenburg. Le travail forcĂ© DĂšs 1934, les commandants des camps de concentration dĂ©ployĂšrent des prisonniers comme travailleurs forcĂ©s pour des projets SS, notamment des chantiers de construction ou d'agrandissement des camps mĂȘmes. Entre 1934 et 1938, le rĂ©servoir de main-d'Ćuvre constituĂ© par les travailleurs forcĂ©s incarcĂ©rĂ©s dans les camps ne cessa d'alimenter les divers projets de dĂ©veloppement des dirigeants SS. Pour mobiliser et financer de telles entreprises, Himmler rĂ©organisa et agrandit les locaux administratifs de la SS, puis crĂ©a un nouveau bureau pour les opĂ©rations commerciales. C'est le GĂ©nĂ©ral major SS Oswald Pohl qui dirigea l'ensemble, avant de prendre la tĂȘte de l'Inspection des camps de concentration en 1942. AprĂšs 1937, les considĂ©rations Ă©conomiques commencĂšrent Ă avoir un impact croissant sur la sĂ©lection des sites des camps de concentration, ce qui devint plus systĂ©matique aprĂšs le dĂ©but de la guerre. Par exemple, Mauthausen et FlossenbĂŒrg furent placĂ©s Ă proximitĂ© de grandes carriĂšres de pierre. De mĂȘme, les prisonniers, chargĂ©s de tĂąches Ă©reintantes et inutiles furent de plus en plus affectĂ©s par les autoritĂ©s des camps Ă des travaux de rendement, non moins Ă©puisants et dangereux, dans les industries d'extraction carriĂšres de pierre, mais aussi mines de charbon et le travail de construction. Les camps de concentration aprĂšs le dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale Avec le dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale par l'Allemagne nazie en septembre 1939, les conquĂȘtes territoriales allemandes et l'augmentation importante du nombre de prisonniers potentiels se traduisirent par l'extension rapide du systĂšme concentrationnaire vers l'est. Si les camps n'en demeurĂšrent pas moins des lieux de dĂ©tention pour les ennemis politiques, le climat d'urgence nationale suscitĂ© par le conflit permit Ă la SS d'Ă©tendre leurs fonctions. Les camps de concentration devinrent de plus en plus des sites oĂč les autoritĂ©s SS pouvaient tuer des groupes ciblĂ©s d'ennemis rĂ©els ou supposĂ©s de l'Allemagne nazie. Ils en vinrent Ă©galement Ă servir de centres de rĂ©tention pour un rĂ©servoir rapidement croissant de main-d'Ćuvre forcĂ©e dĂ©ployĂ©e sur des projets de construction SS, des sites industriels d'extraction commissionnĂ©s par la SS, et Ă partir de 1942, dans la production de matĂ©riel miliaire, d'armes et de biens liĂ©s Ă l'effort de guerre allemand. MalgrĂ© le besoin de main-d'Ćuvre forcĂ©e, les autoritĂ©s SS continuĂšrent dĂ©libĂ©rĂ©ment Ă sous-alimenter et maltraiter les prisonniers incarcĂ©rĂ©s dans les camps de concentration, Ă les affecter Ă des travaux forcĂ©s sans tenir compte de leur sĂ©curitĂ©, gĂ©nĂ©rant des taux de mortalitĂ© particuliĂšrement Ă©levĂ©s.
Lesjurassiens dans les camps de concentration aux Ă©ditions FeniXX réédition numĂ©rique (Ăditions Marque-Maillard). Cet ouvrage est une réédition numĂ©rique dâun livre paru au XXe siĂšcle, dĂ©sormais indisponible dans son format dâorigine.
Le nazisme nâĂ©tait pas quâune histoire dâhommes. EngagĂ©es volontaires ou infirmiĂšres ayant fait le choix de se livrer Ă la pire barbarie, de nombreuses femmes ont participĂ© aux crimes contre lâhumanitĂ© perpĂ©trĂ©s par le rĂ©gime, alors mĂȘme que leur refus ou leur mise en retrait nâaurait pas constituĂ© un danger pour leur vie. Un bouquin, les Furies dâHitler qui nâest pas le titre dâun film porno, de Wendy Lower, revient sur le parcours de nombre de femmes tortionnaires. 1. Irma Grese On surnommait Irma La hyĂšne dâAuschwitz, et non pas Madame Roudoudou, par exemple, ou Chaton dâamour, et yâa une raison à ça. Irma Grese a Ă©tĂ© formĂ©e Ă bonne Ă©cole, par Dorothea Binz au camp de Ravensburk. MutĂ©e Ă Auschwitz en tant que surveillante-chef, elle donne toute la mesure de son talent en faisant preuve dâun sadisme terrifiant elle choisit des femmes plus jolies quâelle et leur fait couper les seins avant de les laisser souffrir dâinfection pour pouvoir les avoir sous sa coupe. Grese Ă©tait excitĂ©e sexuellement par leur souffrance. Grese abusait sexuellement certaines dĂ©tenues et pratiquait des assassinats sommaires. Elle a Ă©tĂ© condamnĂ©e en 1945 et exĂ©cutĂ©e par pendaison. 2. Maria Mandl Autre gardienne dâAuschwitz, Maria Mandl, la bĂȘte dâAushwitz », avait elle une prĂ©fĂ©rence pour lâassassinat des enfants. Elle choisissait avec soin ceux qui devaient aller prendre une douche de gaz. Elle torturait Ă©galement les femmes avec beaucoup de mĂ©ticulositĂ© et prenait plaisir Ă les voir agoniser de douleur. Elle avait plaisir Ă punir des gens qui nâavaient rien fait de mal. ArrĂȘtĂ©e Ă la libĂ©ration, elle a Ă©tĂ© pendue en 1948 Ă Cracovie. 3. Erna Petri Petri Ă©tait une femme dâofficier SS et nâexerçait pas Ă proprement parler de fonction dans lâappareil nazi. EnvoyĂ©e au Pologne avec son mari, elle tombe un jour sur un groupe de 6 enfants morts de faim en rentrant des courses. Toute gentille, elle leur offre un peu Ă manger et se rend compte quâil sâagit dâenfants Ă©vadĂ©s dâun camp de concentration. Elle les emmĂšne alors dans la forĂȘt sous prĂ©texte de les cacher et les abat un Ă un dâune balle dans la nuque. Elle a Ă©tĂ© condamnĂ©e en 1962 Ă une peine de prison Ă vie. 4. Johanna Altvater, dite "Frau Hanna" Simple secrĂ©taire, Johanna Altvater a sĂ©vi en Ukraine avec beaucoup de sĂ©rieux. Deux anecdotes la dĂ©finissent particuliĂšrement bien tandis que les nazis mettaient les ghettos Ă sac, Johanna Altvater sâest rendu dans un dispensaire mĂ©dical qui accueillait des enfants. LĂ , elle a pris soin de bien choisir son gamin de prĂ©dilection pour lâemmener au troisiĂšme Ă©tage et le jeter par la fenĂȘtre. A un autre moment, elle a attirĂ© un tout petit enfant Ă elle en lui promettant des bonbons avant de le saisir par les pieds devant ses parents et de lui fracasser le crĂąne contre un mur Ă grands coups. Le tout de son propre chef, sans avoir reçu aucun ordre. 5. Liesel Willhaus Encore une sympathique petite dĂ©conneuse. Liesel Willhaus, femme de commandant nazi, asseyait sa petite fille Ă ses cĂŽtĂ©s tandis quâelle organisait des lĂąchers de juifs » dans le jardin de sa somptueuse villa et les tirait comme des lapins avec un fusil. Elle invitait les femmes de la meilleure sociĂ©tĂ© Ă la rejoindre dans cette activitĂ© on ne peut plus rĂ©crĂ©ative. 6. Ilse Koch Epouse du commandant en chef de Buchenwald, la sorciĂšre de Buchenwald » avait une vraie passion pour la torture et les souvenirs. Elle conservait ainsi des coupes anatomiques de prisonniers quâelle gardait et sâĂ©tait mĂȘme construit un presse-papier avec la tĂȘte miniaturisĂ©e dâun officier russe. Ilse Koch choisissait les prisonniers tatouĂ©s quâelle souhaitait voir mourir pour ensuite pouvoir arracher les morceaux de leur peau abritant des tatouages et complĂ©ter sa collecâ. Ilse Koch a Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă la prison Ă vie en Allemagne de lâOuest, quelques annĂ©es aprĂšs la fin de la guerre. CrĂ©dits photo Domaine Public unknown soldier or employee of the Army Signal Corps 7. Gertrude Segel Comme Wiilhaus, Segel, mariĂ©e au commandant SS Felix Landau, avait une trĂšs jolie villa. VoilĂ ce que racontent des tĂ©moins sur les activitĂ©s auxquelles elle sâadonnait en juin 1942, alors que des jardiniers juifs Ă©taient occupĂ©s Ă travailler dans leur jardin, Felix Landau et Gertrude Segel se saisirent dâune carabine et sâinstallĂšrent, en tenue de bain, Ă leur balcon. Ils commencĂšrent Ă tirer des pigeons, mais comme ce nâĂ©tait pas assez drĂŽle, ils se mirent Ă viser les jardiniers juifs. Ils en abattirent un, en riant. Segel et Landau picolaient pas mal et chacune de leur sĂ©ance de beuverie se terminait par un petit massacre de juifs. Une activitĂ© comme une autre. 8. Pauline Kneissler InfirmiĂšre en BiĂ©lorussie, Kneissler Ă©tait chargĂ©e de faire des injections Ă des enfants juifs pour les tuer. Elle Ă©tait chargĂ©e de choisir les personnes quâil fallait assassiner et son choix ne se faisait pas uniquement sur des critĂšres mĂ©dicaux elle optait parfois pour des personnes tout Ă fait bien portantes. Kneissler gavait ses proies de morphine avant de les gazer. Mais attention, Ă son procĂšs, elle a dĂ©plorĂ© dâavoir fait ça mĂȘme si, bon, hein, le gaz, ça fait pas souffrir ». 9. Frau Apfelbaum Sous lâautoritĂ© du Commissaire Hanweg, en BiĂ©lorussie, cette frau Apfelbaum organisait des chasses au Juifs dans la forĂȘt de Lida avec lĂącher façon lapins et tout et tout. A. LA. COOL. 10. Dorothea Binz EngagĂ©e volontaire dans la SS Ă 19 ans, Dorothea Binz Ă©tait lâune des superviseuses du camp pour femmes de Ravensbruck. VĂ©ritable Ăąme du camp, Binz a notamment Ă©tĂ© en charge du dĂ©partement torture et assassinat ça devait pas sâappeler comme ça, et Ă©tait connue pour sa propension Ă choisir les femmes les plus faibles ou les plus effrayĂ©es avant de les rouer de coups. Câest Ă©galement Ă elle que lâon doit la formation des pires gradĂ©es nazies, dont Ruth Neudeck connue pour avoir tranchĂ© la gorge dâune femme avec une pelle, par exemple, ou encore Irma Grese.
SO5a5R. s3o8oulr7m.pages.dev/206s3o8oulr7m.pages.dev/56s3o8oulr7m.pages.dev/275s3o8oulr7m.pages.dev/109s3o8oulr7m.pages.dev/276s3o8oulr7m.pages.dev/138s3o8oulr7m.pages.dev/24s3o8oulr7m.pages.dev/276s3o8oulr7m.pages.dev/239
meilleur livre sur les camps de concentration